Tous babas d’ABBA...
Ah bah ça alors ! Qui l’eut cru ? Un pèlerinage revival au Zenith où se retrouvent jeunes et moins jeunes autour de la musique d’un groupe ultra cu-l-te.
La salle en configuration réduite ne sera pas un obstacle pour cette grande fête. C’est bien simple, on se croirait au mariage de Tonton André.
Et c’est un gage de qualité, on s’était bien marré au mariage de Tonton avec Papi Jacquot qui dansait cul nul sur Waterloo !
Waterloo, justement ouvre le bal. Chanson qui pulvérisa l’Eurovision 1974.
A l’heure où une grande majorité des fondus d’ABBA dans la salle n’était pas né, le groupe allait tout emporter. Ce soir, la copie ne fait pas pale figure. Millimétré jusqu’au mimétisme, l’audience assiste à un Grand Spectacle. Jamais le cover band ne sombrera dans le ringard. A croire que cette musique est intemporelle.
Et il fallait voir l’ambiance ! Incroyable. De la danse dans tous les recoins du Zenith, des farandoles impromptues dans une salle de bal à dimension inhumaine, des marées de bras levés, des petites filles qui sautillent sur des tubes d’un autre âge, des grands-mères apprêtés qui se retrouvent une seconde adolescence. De bien belles dancing queens ! Emouvantes.
Du bonheur, démesuré, la sensation de toucher du doigt la légende ABBA.
Le cœur qui s’emballe, les larmes aux yeux… Les ingrédients d’une soirée réussie.
Aucune fausse note, une set list explosive.
Les monuments sont tous passés en revue. Chiquitta, Gimme Gimme Gimme, Fernando, Money Money Money, SOS, Super Trouper, Take A Chance On Me, Voulez vous, I Have A Dream, etc… Des titres qui parlent à tout le monde, mais qu’on a un peu trop souvent honte d’apprécier.
Et pourtant, quel plaisir nous apportent-ils !
Une pêche de tous les instants, l’intro de Lay All Your Love On Me reste électrisante. Les instants intimistes ne manquent pas. The Winner Takes It All emporte tout. L’émotion du public est palpable.
Il faut alors saluer la performance des deux chanteuses et leur bluffante prestation vocale. Les musiciens ne sont pas en reste et contribuent grandement à ces instants volés d’euphorie communicative.
Thank you For The Music clôt un set irréprochable. Les applaudissements sont nourris. La musique d’ABBA a une nouvelle fois exprimé tout son immense potentiel. Le public sort le cœur léger, enchanté.
Et nul doute qu’après pareil compte rendu, vous vous précipiterez sur vos vieux vinyls bien planqués sous le lit…
La magie de ABBA est intacte.
« If I had to do the same again, i would, my friend ! » -Fernando-
