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Agnes Obel + An Pierlé & White Velvet au Grand Mix

Attention, ce soir, c'est An Pierlé & White Velvet en première partie d'Agnes Obel et non l'inverse. Surprenante programmation quand on sait que la musique d'Agnes Obel sera plus lente que celle de la chanteuse belge et de son groupe les White Velvet. Assise comme d'habitude sur son gros ballon, An Pierlé annonce à la salle complète que la première chanson est tirée de leur nouvel album ("Hinterland" sorti en octobre 2010). Mais dans la foulée, les fans reconnaissent un "ancien" morceau : « How Does It Feel ». An Pierlé enchaîne les chansons tantôt avec son accordéon tantôt avec son clavier. En plus d’être brillante sur scène, An se montre comme d’habitude drôle. La présentation de ses musiciens, les White Velvet, se révèle être l’instant culinaire du concert. Il paraît donc que Koen à la guitare est « un moelleux au chocolat », Peter à la batterie est « un camembert » et Klaas est « une barbe à papa ».

Un concert d’An Pierlé et ses compères, c’est une rencontre simple et agréable : une fois les présentations faites, les premiers sujets de conversation trouvés, on sait qu’on va passer un bon moment et qu’on se reverra. L’intensité monte au fur et à mesure du concert. La reprise de « Il est 5 heures Paris s’éveille » de Jacques Dutronc qui a entre autres fait connaître An en France, est toujours aussi efficace en live et en fin de set. Le groupe quitte la scène mais An revient pour un petit rappel. Après une annonce publicitaire originale sur la difficulté de vendre des CD aujourd’hui, elle calme le jeu avec « Mud Stories ». Les yeux rivés sur la chanteuse à la voix charmante, le public fait régner le silence dans le Grand Mix. Les pensées du début du concert reviennent : on serait tellement bien si on était blotti au fond d’un fauteuil rouge moelleux comme au théâtre Sébastopol en avril 2010 lors des Paradis Artificiels.

Une envie qui va s’accentuer dès le premier morceau jouait par Agnes Obel au piano et Anna Müller au violoncelle. Dès le début de son concert, Agnes prévient le public que sa musique est lente et qu’il peut donc s’asseoir. Les spectateurs ne bougent pas. La musique de la jolie danoise est lente mais pas ennuyeuse, bouleversante mais pas déprimante. La beauté de sa voix rend le tout apaisant. Les très bonnes critiques qu’elle reçoit depuis la sortie de son premier album « Philharmonics » en 2010 paraissent justifiées. Si vous n’avez pas encore entendu parler d’elle, ça ne saurait tarder… On vous conseille de vous installer confortablement dans votre canapé et d’écouter « Just So », « Brother Sparrow », « Riverside » ou encore « Over The Hill ». Vous imaginez alors Agnes au milieu de la scène éclairée par un projecteur. La fumée monte du sol vers cette source de lumière au fil des lentes notes jouées sur le piano. Une image magnifique qui participe à la sensation de bien-être qui nous envahit au fil des morceaux. Vivement recommandée après une journée bien chargée, pour une soirée tranquille et avant d’aller dormir !

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