Introduction par Bass Maker, savante combinaison entre K2R Riddim et Raspigaous. Ils nous ont offert un show recherché avec un jeu de scène captivant. Le petit plus : l' "’écran-vieille télévision" passant des images de Charlie Chaplin ou de Tex Avery en mode fin des années 20 à 30 aux U.S. fut plus qu’appréciable. Quant au son lui-même, ils ont envoyé des basses grâce à « El Maestro » et sa machine infernale, épicées par des paroles soignées qui rendirent le tout bien sympathique !
La fumée de quelques joints s’élève, les lumières se tamisent et les musiciens d’Alborosie rentrent en scène. Alborosie débarque à son tour, ses dreadlocks voltigeant derrière lui. L’ambiance s’allume et le concert commence vraiment à prendre de l’ampleur au fil des morceaux balancés.
Le public est bien chaud mais pas non plus déluré. Entre deux morceaux, nous avons droit à de nombreux discours sur la Gandja ou encore Bob Marley sur fond de lumière vert-jaune-rouge… sympathique mais un peu trop cliché tout de même ! Une impression de surfait, stéréotype du Reggae dans toute sa splendeur mais bon après tout on est aussi venu un peu pour ça !
Une spéciale dédicace satyrique à Berlusconi à travers la chanson « Mister Président » (n'oublie pas qu'Alborosie est Italien !) et une mini-battle entre une des chanteuses du groupe et le batteur sont parmi les quelques éléments du concert qui ont permis de garder une certaine fraîcheur et de ne pas rentrer dans une certaine monotonie.
Mais malgré une bonne ambiance et un son de qualité, il manquait tout de même cette graine de folie, cette petite graine invisible qui permet de transformer un concert très agréable en une tuerie sonore ! De plus le public est resté sur sa faim, car la sortie d’Alborosie fut rapide avec un rappel calculé et on a senti flotter à la fin du concert une petite déception dû à cette fin trop précoce et brutale.
