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Archive + Robin Foster à l’Aéronef

La pluie quasi-continuelle n’a pas découragé les gens de venir ce soir. Et c’est sur « Don’t » d’Elvis Presley que Robin Foster et ses musiciens arrivent sur scène. Cet Anglais habite en France et distille sa musique purement instrumentale avec brio. Entre 2008 et 2016, il sort 5 albums et participe à deux bandes originales de film (Good Luck Algeria en 2015 et Anthropoid en 2016). Il prend le temps de créer, avec Dave Pen (Tiens… Un nom bien connu…), le groupe We Are Bodies. Et enfin, cette année est sorti Empyrean son dernier album.

Ce qui frappe avant tout c’est la maitrise instrumentale des musiciens. Malheureusement, sur les deux premiers morceaux, on s’arrêtera là. Les larsens importants rendent la musique assez inaudible et nous empêchent de nous concentrer réellement. Heureusement, le son s’améliore et on en profite beaucoup plus à partir du troisième morceau. Les guitares sont omniprésentes. Les mélodies formées majoritairement de répétitions sont agréables à l’oreille. Et le public ne s’y trompe pas. Les morceaux se suivent et montent en puissance. Juste assez pour nous donner envie de revenir….

A peine le premier groupe a quitté la scène qu’un rideau noir est tendu, cachant totalement ce qui se passe. Il ne nous reste qu’à attendre avec impatience que les lumières s’éteignent. Un rapide coup d'oeil sur la salle nous confirme que beaucoup de monde est venu pour venir applaudir le collectif Archive. Il faut dire que les Anglais n’avaient pas posé leurs instruments à Lille depuis 2015 et que leur venue est toujours un évènement ! Et la sortie de leur dernier album The False Foundation est l’occasion pour eux de retrouver leurs fans et de reprendre le chemin des scènes européennes. Pendant que l’on patiente, le rideau noir a laissé place à des filins légers. Lorsque le concert commence, un écran diffuse des images mouvantes au fond de la scène. Quant au rideau il agit comme un deuxième écran. Ce qui fait que l’on devine bien plus qu’on ne voit le groupe au travers. Une scénographie intéressante sur laquelle on se focalise peut être un peu trop… Cette impression ne dure pas longtemps puisque rapidement la voix particulière de Polland Berrier nous reconnecte à ce qui se passe derrière le rideau. Lorsque Dave Pen prend le relais, il nous annonce le titre « False Foundation » par un « Eh Lille how are you doing ? Welcome to the false foundation ! ». Plus expansif que son comparse, il bouge plus et avec le sourire ! Sur le premier « Are you looking at me ? » de la chanson « Fuck U », le rideau tombe enfin révélant le groupe au public qui ne boude pas sa joie.

Les Anglais jouent fort, très fort même mais extrêmement bien. Contrairement à la première partie le son est impeccable. Aucun temps mort et la tension palpable dans le public va crescendo. Niveaux morceaux, la part belle est bien sûr donnée au dernier album (« Driving in Nails », « Stay Tribal », « Splinters »). Mais on retrouve ici et là des morceaux d’anciens opus (« Ride in Squares », ou encore la belle « Lights » dans sa version courte). Sur « Meow » que Dave entonne seulement accompagné d’un clavier, le temps semble suspendre son vol. L’atmosphère lourde, lancinante de  « Blue Faces » vient clore la première partie de set.

Il ne nous faudra pas attendre longtemps pour qu’ils reviennent et entonnent « Bright Lights » suivi de « Controlling Crowds ». Puis « Numb » qui annonce la fin du spectacle. Avant de quitter la scène, le groupe applaudit le public chaleureusement, et inversement...

Beaucoup diront que « The False Foundation » n’est pas le meilleur album du groupe, loin s’en faut. Toujours est il que Archive a démontré ce soir, au détour d’un set de deux heures, leur maitrise et leur indéniable talent. Les voix particulières de Polland et Dave font transparaitre des émotions différentes si bien que chacun y trouve son compte et qu'on ne peut s’ennuyer.

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