Bienvenue Maestro !
Jeudi 29 et vendredi 30 septembre 2016, c’était le lancement officiel de la saison 2016/2017 de l’Orchestre National de Lille, mais aussi une date mémorable dans l’histoire de cette institution lilloise. Le chef fondateur Jean-Claude Casadesus a passé le relais à Alexandre Bloch, nouveau Directeur musical dans un Nouveau Siècle plein à craquer !
Jean-Claude Casadesus a débuté ce concert avec l’ouverture de l’opéra Benvenuto Cellini de Hector Berlioz. Le chef résume parfaitement ce moment : “Berlioz est énergisant !”. Il souffle pendant les applaudissements chaleureux du public, et avoue que cette soirée n’est pas “dénuée d’émotions”. L’instant est tellement particulier qu’il appelle Alain Bloch, mais c’est bien Alexandre Bloch qui vient prendre le relais ! Personne ne lui en voudra, l’erreur s’efface instantanément et laisse place à une grande émotion. Jean-Claude Casadesus revient sur une partie de l’histoire de l’Orchestre et notamment le 10ème anniversaire : “Alexandre n’était pas même né et ça me rend fou !”. Les rires éclatent, il fait part de sa fierté : “C’est une belle maison partie de rien ! Je suis parti les pieds dans la glaise, et la tête dans les étoiles !” et il remercie le public, “le ferment de notre réussite !”. On adore écouter les anecdotes de Jean-Claude, ses belles phrases, et ce n’est pas fini ! Il précise bien “Je ne prends pas de retraite, je transmets !”. On sera donc aux prochains rendez-vous !* Standing Ovation évidemment pour le grand Jean-Claude Casadesus !
Alexandre (31 ans) essaye alors tant bien que mal de prendre la parole, très “honoré et impressionné” de lui “succéder”. “Conscient de la tâche importante qui lui a été confiée” avoue-t-il, il présente la suite du programme de la soirée. Alexandre Bloch dirige donc ensuite l’oeuvre “InFALL” de Hector Parra, compositeur en résidence cette saison à l’Orchestre National de Lille. On se demande d’abord pourquoi il explique les différentes parties de cette oeuvre, puis on comprend rapidement pourquoi quelques explications s’imposaient. Il fallait d’abord savoir que “le terme “infall” caractérise, en anglais, le mouvement de chute d’un astre, dû à la force de gravité” et que Hector Parra a imaginé cette oeuvre comme “une vision cosmologique de l’humanité”. Surprenant et spécial....
“L’enfant terrible du violon”, Nemanja Radulovic, rejoint alors l’Orchestre pour la suite du programme : le concerto pour violon du compositeur arménien Aram Ilytch Khatchaturian. On avait déjà vu ce brillant violoniste joué Paganini en 2015. Quel plaisir de le retrouver pour cette oeuvre dynamique qui met particulièrement en avant son talent !
Cette belle soirée s'est terminée en beauté avec l’Oiseau de feu d’Igor Stravinsky.
*Pour l’épisode 1 du cycle l’Amour et la Danse : Roméo et Juliette jeudi 1er décembre.
