Le Cosmic Trip Tour a posé, en ce mercredi soir, ses bagages du coté du Grand Mix. Le Festival Cosmic Trip existe depuis maintenant 20 ans et nous embarque à chaque édition dans l’univers des groupes garages, blues et rock. Après Laval, Limoges ou Paris, c’est à Tourcoing que se produisent donc trois groupes accompagnés d’un DJ au look de dandy So British (DJ Lord Barnaby Street Weissmuller). Le décor en "carton pâte" interpelle l'œil, puisque l'on croise, des masques de catch mexicains, des totems et même des cactus...
Pour bien commencer la soirée, on accueille les Weird Omen. Ce trio, qui a sorti le 24 mars son deuxième album « Breakfast Before Chaos », a sans doute grandi entre les Kinks et les Cramps. Il nous sert sur un plateau un son garage accrocheur, soutenu par le saxophone omniprésent (pour le plus grand plaisir de nos oreilles) et des riffs assourdissants. On salue leur reprise de 20th Century Boy de T Rex, particulièrement pêchue et qui fleure bon les 70’s !
Le temps du changement de set, et avant d’accueillir les petits jeunes de Last Train, on se détend, autour d’un verre en écoutant avec attention les disques du Dj Lord Barnaby Street Weissmuller. Si la première chose que l’on remarque c’est son look excentrique, le moins que l’on puisse dire c’est que le monsieur à bon goût. Iggy Pop, Queen of The Stone Age, et autres morceaux nous font nous mouvoir doucement, dodeliner de la tête ou encore s’exclamer « Ah mais oui c’est ce titre ! ». on se croirait presque réunis autour d'un Blind Test. Le temps passe vite et c’est presque avec déception que l’on voit les lumières s'éteindre.
Heureusement, celle ci ne durera pas longtemps puisque c'est au tour des Last Train de se produire devant nous. Last Train est sans nul doute LA révélation de ce début d'année 2016. A peine sortis de l'adolescence, ils ont déjà fait le tour de l'Europe en compagnie de leurs instruments. Fondé en 2005 alors qu'ils étaient au collège, le groupe a sorti son premier EP appelé Cold Fever en juillet 2015. Tout cela avec leur propre label de musique. Ils sont ensuite partis sur les routes pour une tournée de 40 dates. Excusez du peu ! L'énergie des enregistrements studios est décuplée sur scène où les quatre compères s'en donnent à cœur joie. Une succession de sons rauques tendus à l'extrême. Des gros riffs bien crasseux. Du rock brut servi par des musiciens qui, malgré leur jeune âge, ont pleine maitrise de leurs instruments. Ajoutez à cela un brun de nonchalance dans la voix de Jean-Noël (le chanteur), une attitude frisant le cliché, à coups de grands gestes et de mains dans les cheveux. Et vous atteindrez la recette parfaite pour passer un très bon moment ! Leur premier album devrait sortir début 2017. On les attend de pieds fermes !
C'est avec un frétillement impatient qu'on attend l'arrivée des Hollandais de Birth Of Joy. Et l'on patiente, toujours accompagné des morceaux choisis par le DJ. Maintenant habitués des scènes lilloises (La Péniche, l'Aéronef...), c'est avec grand plaisir qu'on retrouve les Birth Of Joy au Grand Mix. Le trio vient défendre son quatrième album intitulé Get Well (sorti en février 2016). Après Make Things Happen (2010), The Sound of Birth of Joy (2013) et Prisoner (2014), les compères entendent bien partir à la conquête de la scène européenne et c'est tout le bien qu'on leur souhaite ! Leurs sons délicieusement blues et psychés sentent bon les sixties. Kevin, le chanteur et guitariste, a cette aura de poète torturé qui lui colle à la peau et qui lui va bien. Les percussions sont agressives, juste ce qu'il faut. Les riffs furieux. On redécouvre des titres comme Devil's Paradise, le classique Make Things Happen.Mention spéciale à Three Day Road et son solo de guitare impressionnant. Bref, que du bon, de l'excellent. Les gars sont visiblement heureux d'être parmi nous et le public leur réserve un très bon accueil. On aimerait que le temps s'arrête. Malheureusement, les meilleures choses ont une fin et il faut les quitter.
Birth of Joy fait clairement partie des groupes que "Plus on voit, plus on aime". Leur style très personnel, leur charisme et leur maîtrise instrumentale en font une valeur sure... Vivement qu'ils reviennent !
