"Tiens, ça me fait penser à The Bewitched Hands, mais en plus festif." Et pour cause, pas d'hallucination auditive, on retrouve bien la patte d'Anthonin Ternant dans ce nouveau projet appelé Black Bones. L'ambiance, elle, est totalement différente. Pour preuve un extrait d'un concert de l'été dernier :
Au programme : des rythmes entre pop anglaise et influences mexicaines, les visuels très colorés donnant le ton pour une sorte de fête des morts de zombies, un peu comme à Mexico finalement. Et, bonne nouvelle, ce groove ne baisse jamais en intensité. Le public de la Cave aux poètes, venu en masse célébrer le début de la saison, ne s'y trompe pas, et bouge en rythme. C'est que le groupe propose à la fois un rock furieusement excentrique et dansant et des mélodies travaillées, fruit de la collaboration entre des musiciens aussi motivés que doués. A suivre de près en salle et en festival.
Après un moment aussi joyeusement foutraque, l'electro du Berlinois Marco Barotti serait presque froide en comparaison. Au centre de la scène, un engin qui tient à la fois de l'oeuvre plastique et de l'instrument de musique. Appelée Pneumatic Drum, la machine illustre bien son nom : un gros ballon blanc enrichi d'une structure permettant aussi bien les percussions que la projection de lumière. On commence donc par profiter du spectacle, les premiers morceaux étant résolument planants et froids. On peut déjà admirer la structure parfaite desdits titres, le performeur mettant à profit son expérience en tant que batteur jazz, même si le rendu est ici bien entendu très différent. Le live n'évolue vers des morceaux bien plus prenants, voire même la disco house. Parfait en fin de soirée !
