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Black Lips + Mnnqns au Grand Mix


Après un passage en 2011 incluant un mémorable envahissement de scène, les bad kids sont de retour au Grand Mix comme à la maison. La salle n’est certes pas pleine mais le public est présent, investi et heureux d’accueillir des Black Lips toujours aussi fous.

MNNQNS, nouvelle sensation post-punk

La soirée commence fort avec les normands de MNNQNS. Le combo indie-rock rouennais suit le sens du vent et accroît sa notoriété, notamment après des passages remarqués à Rock in the Barn ou Rock en Seine. MMNQNS n’a qu’un EP à son actif, mais propose déjà une performance live prenante et très maîtrisée. Au fil des morceaux, les influences du groupe jaillissent, du post-punk de Ought ou Parquet Courts aux accents plus pop des Strokes.

Le groupe est jeune mais sait déployer sa setlist avec maturité, entre titres abrasifs, guitares furieuses et singles irrésistibles dès la première écoute comme “Next time I try” ou “Come to your senses”. Des rythmiques motoriques, une présence live élégante, et un chanteur nous défiant avec arrogance, une bonne recette pour chauffer le Grand Mix en Novembre.

Les Black Lips, flower punk irrésistible 

Jets de bières et lancers de PQ, pas de doutes les Black Lips sont dans la place. La bande d’Atlanta attaque direct avec le vieux tube “Sea of blasphemy” pour enchainer avec les classiques “Family tree” et “Modern Art” issus de l’album “Arabia Mountain”. Si les Black Lips retournent des scènes depuis une quinzaine d’années, leur message ce soir est clair, ce n’est pas en 2017 que ça va changer.

Le bassiste Jared Swiley, digne représentant du movember, arbore moustache et casquette de cuir quand le chanteur-guitariste Alexander Cole enchaîne descente de vin blanc et pirouettes en arrière. Le public au début un peu réservé suit le mouvement pour transformer le Grand Mix en joyeux bordel.

Le groupe de “Flower Punk” retrace sa discographie, entre tubes garage 60’s et punk, du culte “O Katrina” au récent “Can’t hold on”. La bande tourne en effet pour la promotion de son 8ème album "Satan's graffiti or God's Art", où Yoko Ono, Sean Lennon et Saul Adamczewski (Fat White Family) ont participé à sa production.

Les titres s’enchaînent et se ressemblent, fidèles au style d’un band qui n’a jamais cherché à évoluer radicalement. Et pour cause, on ne voit pas les Black Lips en concert pour une prouesse ou une diversité musicale, mais définitivement pour l’authenticité du groupe et son esprit DIY jubilatoire. Les américains donnent à leur habitude un set jovial et foutraque, nous transportant dans leur monde parallèle, un western moderne où les bagarres de saloon se joueraient à coup de pogo et papier toilette. Le groupe nous offrira même pour la fin de concert une reprise psyché à souhait du mythique "Hippie Hippie Hourrah"de Jacques Dutronc. Vive le Moukroutrah et gloire aux Black Lips !

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