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Charlie Winston & Nadeah au Zénith

Après le concert de Nouvelle Vague, formation dont elle fait partie, Nadeah nous annonçait en avril qu’elle serait de retour en première partie de Charlie Winston. Ce soir, Nadeah (« comme Nadège sauf que tu enlèves le « g » et le « e » et tu mets « aaah » ») interprète donc ses propres chansons devant un Zénith bien rempli. Ses morceaux sont touchants comme « Even Quadriplegics Get The Blues » dédié à l’un de ses amis. Mais la belle Australienne sait aussi se montrer délurée comme lors du concert de Nouvelle Vague. « Je sais que je vous fais peur » avoue-t-elle au public à qui elle demande de répéter en chantant « Charlie, Charlie, Charlie… » Elle traverse la salle pour grimper au premier rang des gradins et finir sur cette subtile transition chantée qui annonce l’arrivée de Charlie Winston sur scène. Une réelle complicité existe entre les deux artistes qui ont interprété récemment « Paranoid Android » lors du « Taratata » spécial consacré à l’anglais.

Un long rideau rouge du côté droit de la scène cache une plateforme… Dessus, une lumière projette un « chien – haut-parleur », symbole du Hobo. Puis le rideau se baisse et des notes de cymbalum résonne dans le Zénith. Charlie Winston ouvre cette « dernière date de la tournée française » avec « Generation Spent ». L’homme au chapeau s’installe ensuite au piano pour « Tongue Tied ». L’artiste est un vrai personnage sur scène, se déplaçant ici comme un homme alcoolisé. Puis Charlie Winston enflamme la foule avec « Allo Allo » et son gimmick d’harmonica entraînant. Le public participe rapidement, et se laisse transporter dès les premières notes de « In Your Hands ». Cette chanson en live provoque une envie soudaine de se lever (pour les gradins), de danser, de se laisser aller, de ne penser qu’à la musique, et non aux examens, à la fatigue… Envolés ses pensées le temps d’un morceau.

Charlie Winston n’a pas oublié sa première partie  : « C’est le moment… approprié ? pour inviter Nadeah. »  L’australienne revient donc sur scène pour l’accompagner le temps de quelques morceaux. La connivence entre Nadeah et Charlie est évidente, notamment sur « Soundtrack to falling in love »  où le couple nous offre un duo des plus romantiques. On reste dans le même esprit avec le titre qui suit : la scène s’illumine de milliers de petits points, sensation magique accentuée par le violon qui joue doucement. Puis des notes de piano se font entendre.« Boxes » vient de débuter mais Charlie Winston n’est pas sur scène. Il apparaît par la droite de la scène, porté par un tapis roulant. Quelques briquets s’allument tandis que Nadeah joue du tambourin pieds nus.

Ce moment est à l’image du concert : Charlie change non seulement l’ambiance, et fait passer par exemple le public du Zénith du romantique à l’angoisse, comme avec l’interprétation de « My Name » qui fait trembler les lampadaires suspendus à la scène et procure des frissons, mais aussi ses instruments. Ce redoutable pianiste partage très bien la scène avec les musiciens qui l’entourent. Medi, le batteur et leader du groupe « Medi and the Medicine Show » lance même le morceau suivant.

Charlie revient ensuite sur le devant de la scène pour faire du beatbox. Beaucoup reconnaissent « Kick The Bucket ». Charlie joue avec le public en faisant durer l’introduction, comme s’il repassait l’enregistrement dans le début du clip… Et au moment où les premières paroles jaillissent, le Zénith n’est plus le même. Il ne manque sur scène que les fantômes du clip qui dansent... Le morceau en live est explosif, et le groupe s’offre une outro instrumentale dantesque. Une grande majorité des spectateurs est conquise et le fait savoir en tapant des pieds dans les gradins, des mains dans la fosse… Et ce n’est pas fini, Charlie Winston compte bien fêter comme il se doit sa dernière date française. Il continue avec «  I’m A man » et « My Life As A Dusk » mais dans une version inoubliable pour le public présent ce soir. En plein milieu de la chanson, Charlie Winston traverse la salle et se rend comme Nadeah au premier rang des gradins. Comme M l’avait fait en février dernier, il offre à la salle un moment inédit. Il fait le malin en faisant semblant de tomber et en profite pour présenter son ingé son, qu’il fait chanter. Le Zénith entier reprend les paroles « I know everything about you, your father was a duck », Charlie parcours toute la fosse, s’arrête en plein milieu et crie avant de retrouner sur scène.

L’enthousiasme s’atténue avec « Calling Me » : avant de continuer, Charlie demande au public de ranger les appareils photo et les téléphones portables pour qu’il n’y ait que les gens et lui. Il se rappelle avoir ressenti quelques chose d’extraordianaire lorsqu’il avait vu Prince jouer «  Purple Rain » devant un public sublimé. L’artiste veut donc revivre cela, préférant voir des centaines de briquets allumés plutôt que des APN et Portable. Malheureusement, tout le monde ne joue pas le jeux, mais ils sont rares. Le groupe offre un autre titre inédit et achève ce concert mémorable avec toute la troupe : en plus des musiciens déjà présents sur scène, les ingés sons, plateaux etc entrent sur scène avec chacun un tambour. Dix tambours sur scène, dont charlie et aussi nadeah avec un tambourin. Charlie s’en va après un rappel long voire un peu trop, sous un vrai tonnerre d’applaudissements.

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