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Charlie Winston + Tom Baxter au Zenith

Cette année le Zénith met un point d’honneur à commencer à l'heure... Lorsque les lumières s'éteignent il est 20h00 et Charlie Winston se présente au bord de la scène seul.... Il nous annonce, dans un français teinté de l'accent anglais si typique, qu'il est là pour présenter la première partie : Tom Baxter qui n'est autre que son frère (biologique précise-t-il)! Celui ci est seulement accompagné de sa guitare. Il s'exprime dans un français plus hésitant que son frère et nous dit qu'il est content d'être la. On apprendra par la suite que c'est son dernier show avec Charlie, car il retourne en Angleterre.
Au deuxième morceau, un violoniste se joint à lui, ajoutant un petit côté manouche à la scène. Le tout gagne en intensité pour le plus grand plaisir de nos oreilles! Les textes parlent, comme bien souvent, d'amour, d'innocence et d'enfance. On se surprend à hocher la tête en rythme et à sourire doucement. Le mec est très sympa et sait se rendre abordable! Le dernier morceau est un hommage à Jacques Brel qu'il admire. Il nous le chante moitié en français moitié en anglais. Si on ne comprend pas toujours très bien les mots derrière la voix, peu importe, on applaudit chaleureusement avec le reste du public qui en redemande!
Niveau musique, il nous offre une folk agréable, des textes doux teintés d'une sincérité touchante. Tom Baxter est un songwriter qui nous charme avec ses textes puissants, semblant couler dans les veines sans aucune difficulté… La prestation est intense.
On lui souhaite de continuer sur sa lancée, et après « Feather and Stone » et »Skybound » de sortir d’autres albums dans la même veine !

Lorsque les lumières se rallument on découvre un zénith quasiment plein venu applaudir le plus français des anglais : Charlie Winston! Ce londonien de 34 ans nous fait danser et émoustille les jeunes filles depuis quelques années. Après un premier album « Hobo » il revient avec son deuxième opus « Running stills » dont le premier single Hello Alone a cartonné sur les ondes pendant l'été. Inutile de dire qu'on est très curieux de le découvrir sur scène. Pour vérifier qu'il est bien à la hauteur de sa réputation de showman....
La chaleur monte dans la fosse comme dans les gradins et plus le temps passe, plus les applaudissements et les sifflements rythment l'attente... Enfin les lumières s'éteignent, et cinq personnages vêtus de noir jusqu’au bout de leur capuche entonnent Speak to Me en mettant devant leur visage des lentilles grossissantes. Un peu déstabilisé par ce début étonnant on se laisse très rapidement prendre au jeu. Surtout lorsque Charlie entonne seul devant le rideau noir Kick the Bucket. On va de surprise en surprise... Quand le rideau tombe enfin on découvre le groupe habillé de blanc. Seul Charlie est vêtu de gris. Les morceaux, punchy à souhait, s’enchainent sans temps morts. On découvre des versions beaucoup plus rock, voir même blues des tubes que l’on connait. Le public est brûlant. Il le restera jusqu'à la fin du show, reprenant en chœur les refrains ou chantant les couplets (comme sur Hello Alone). Il n’y a pas à dire, pour le dernier soir de sa tournée, Charlie met le paquet ! On apprend au passage qu’il aime la ville de Lille. Ou qu’il attache une grande importance au fait d’avoir sa famille et ses amis proches de lui, parce que lorsque tout le reste s’en va, il ne reste qu’eux !
La force de ce groupe est de nous faire passer de l’émerveillement à la tendresse ou encore à la joie en l'espace de quelques chansons. L’envie de danser et de chanter pousse le public, au début assez stoïque, à participer et à hurler sa joie de vivre.
Un moment de douceur plein d’intensité nous fait vibrer le temps que dure Boxes, le public, en communion avec la scène, est muet. Union accentuée par la montée de bulles de savon venant de la fosse et par l’enchainement avec Summertime here all year. Charlie marche doucement sur un tapis roulant puis de plus en plus vite jusqu’à courir. Le sentiment de grâce continue avec She Went Quietly et Until You’re Satisfied, une chanson « pour les filles », très sensuelle.
Changement d’atmosphère au moment d’In Your Hands, les gens dans les gradins se mettent debout et la foule applaudit. Charlie remonte la fosse et atterrit dans les gradins. Il en profite pour amener son ingénieur son jusqu’à la scène pour le remercier de son travail sur toute la tournée. On sent une véritable entente entre tous les membres de la troupe.
Dernier soir de tournée rime souvent avec surprises.... C'est ainsi que Charlie invite sur scène un de ses amis rapeur. Tous les deux revisitent le titre Rockin'in the suburbs avec des touches de hip/hop qui font mouche. Juste après I love your smile, le refrain d'In your Hands retentit joué par un ensemble de percussions. Cela achève d'enflammer le public qui ne retient plus son enthousiasme. Peu après, c'est à Saule de se joindre au groupe pour entonner Dusty Men, titre qui se trouvera sur le prochain album de ce dernier. On aura même droit à une nouvelle chanson intitulée One day. Pour sa chanson phare Like a Hobo, Charlie et ses compères disparaissent derrière un rideau opaque qui nous laisse uniquement découvrir les ombres des personnes sur scène. Le sens du spectacle est indéniable! Une fois les remerciements d'usage effectué, Charlie entonne Au suivant, une reprise de Jacques Brel qui clôt avec pas mal d'émotion cette superbe soirée....
Lorsque les lumières se rallument enfin on est surpris de constater que plus de 2h30 se sont écoulées sans accrocs ni lassitude. Coté réputation, Charlie Winston est bien à la hauteur de nos espérances.... On retiendra le très bon showman proche de son public et de ses fans (les "Charlie's Angels" rien que ça....). Un chanteur et un musicien charismatique et très bien entouré... A apprécier sans modération !

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