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Clara Clara & Lepolair à l’Aéronef

Ce soir au Club de l’Aéronef, c’est soirée découverte. Sous-entendu : pour les abonnés de l’Aéro, c’est gratuit ! Le public est donc surtout constitué d’aéronef-iens et de quelques curieux. Du coup, on a l’impression de passer une soirée entre potes…

Mais en première partie, on la joue plutôt calme avec Lepolair. Sans mauvais jeu de mots, le début du set est vraiment froid, composé de sons électroniques purs. Puis viennent quelques touches de xylophone et d’orgue ; les sons s’éclaircissent, se réchauffent, se multiplient et deviennent plus doux. La musique de Lepolair prend alors une autre dimension, la même que celle de Radiohead, version Hail To The Thief.
A la moitié du set, on se rend compte qu’il manque peut-être quelque chose pour rendre le concert plus vivant : des images ! Ces sons iraient même très bien sur un documentaire animalier (et n’y voyez aucune moquerie). Bien que les corps se balancent lentement, le public est relativement peu réceptif. Il faut dire que Lepolair est un garçon très discret et paraît relativement timide. On ressent d’ailleurs ce manque d’échange avec l’artiste par les applaudissements minimes de la salle à la fin du concert. Mais en achevant son set, Lepolair a le sourire et le public aussi. Après tout, c’est ça qui compte.

Changement radical d’ambiance avec l’arrivée sur scène de Clara Clara ! On en prend très vite plein… les oreilles ! Et le public répond présent tout de suite. Comme annoncé, les morceaux sont d’une accessibilité déconcertante. On se prend vite à taper du pied pour finalement remuer de tout son corps. Entre les sons aigus du clavier d’Amélie, les graves et lourds de la basse de Charles et ceux perçants de la batterie de François, l’alchimie est parfaite. On regrette juste que le chant (François) soit un peu trop en retrait. Clara Clara ne se prend pas au sérieux, c’est une évidence. Dans son allure et dans son attitude, le groupe transpire la simplicité et se dépense sans compter.
Pour ce qui est musique, on pourrait comparer Clara Clara à une sorte de Vampire Weekend en plus barré. On perçoit même une inspiration des Who dans certains ponts (genre Won’t Get Fooled Again). Les morceaux sont très poussifs, changent souvent de rythme et vont crescendo. C’est d’ailleurs là que réside la force des titres : une montée en puissance qui tend le corps et qui explose. Parfois, ça scintille une seconde avant de reprendre deux niveaux plus bas pour remonter et se déchaîner à nouveau.
Bref, le public apprécie vraiment cette découverte et en redemande. Mais Clara Clara n’a plus de titres en stock ! Donc on se refait l’excellent One On One avant de se dire au revoir. Dans le public, on doit être une cinquantaine de personnes. Mais lorsque le groupe quitte la scène, les applaudissements sont tels qu’on a l’impression d’être deux cents dans la salle. C’est ce qu’on appelle une bonne surprise.

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