20h pétantes. La petite salle intimiste du cœur de Roubaix se remplit tout (tout) doucement. On comprend vite le pourquoi de l’appellation « cave » dans la fraîcheur de ce sous-sol, mais dès que les quatre musiciens de SAmBA De La mUERTE entonnent les premières notes d’un de leurs nouveaux morceaux pour ouvrir la soirée, l’atmosphère se réchauffe... et le « poètes » devient à son tour évident : on est vite conquis par cette sorte d’indie folk poétique et dansante !
Parmi mes coups de cœur de la soirée : leur titre Gris, qui s’annonce aérien, avec de belles harmonies vocales, et qui monte en puissance à en rendre le chanteur/pianiste quasi possédé tant il se donne. La voix de ce jeune homme pieds nus ne laisse pas indifférent : aussi à l’aise dans les graves que dans les aigus, ses intonations variables donnent aux chansons une véritable identité vocale. On retrouve par exemple ces jeux de voix sur Fire, dont l’intro aux percus installe un léger suspens dans la salle avant que le rythme prenant de la chanson ne lui laisse d’autre choix que de danser !
Experts en interludes atypiques et changements d’ambiance au sein même des chansons, on se laisse s’étonner par certains sons, on contemple tout simplement pour la beauté de la musique. Les quatre musiciens dédient Sahara à Ah bon ? Productions grâce à qui ils sont là et enchaînent sur différents titres tantôt planants tantôt rythmés avant de faire bouger et chanter une dernière fois le public sur Secrets. Une belle complicité scénique, une énergie rare et contagieuse : on dit merci SAmBA De La mUERTE pour ces 45 minutes qui font du bien aux oreilles !
30 minutes plus tard, nouvelle configuration de scène, nouveau groupe. On a le plaisir de retrouver les deux acolytes de SAmBA De La mUERTE (chanteur et guitariste) accompagnés par quatre autres musiciens et chanteurs pour former Concrete Knives, de l’indie pop revisitée, de l’énergie musicale à revendre.
Cette date à La Cave aux Poètes est la première de leur tournée et ça se sent. Sur les premiers titres tels que Wallpaper, Africanize ou encore Wild Gun Man, une énergie folle se dégage du groupe et notamment de la chanteuse. Première chanson, elle ôte ses chaussures. Deuxième chanson : ses chaussettes. A ce rythme-là, on se demande comment elle va finir, mais autant vous dire qu’il fait chaud dans cette cave du Nord. Ca hurle dans les guitares, ça monte sur les retours pour faire chanter le public, ça tape du poing contre le plafond (on ne peut pas faire ça dans n’importe quelle salle !), et ça continue de danser dans le public sur des chansons comme Truth, Bornholmer ou Brand New Start, qui clôt la soirée.
Au total, le groupe a testé quatre nouveaux morceaux qui ont été bien accueillis par le public du Nord. Tout le monde attend donc avec impatience le second album en préparation !
