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Da Silva au Spendid – Les Paradis Artificiels 2012

« Mais nom de Dieu, comme c’était beau… »

Da Silva a toujours enchanté Le Splendid lors de ses nombreux passages en terre Lilloise.
A chaque fois les histoires douces amères de l’homme avaient touché et rencontré le cœur du public.
L’univers de cet ancien punk, fait de souvenirs brumeux et parfois douloureux, collait à la peau.
Aujourd’hui, la donne a quelque peu changé. Musicalement déjà. L’électro s’invite à la fête. Le violon de Raphaël Chevalier ne trouve plus sa place sur scène. C’est véritablement à une nouvelle aventure que nous convie Manu. Le voyage sera parfois chaotique ou bruyant, mais toujours passionnant.

La folk et la voix cristalline de Alan Corbel assurent une première partie convaincante. Malgré la redondance certaine de l’entreprise, l’émotion est à fleur de peau.

Da Silva nous dessine encore ce soir, un monde d’adultes sérieux qui n’épargne pas.
Les amours difficiles y sont narrés, sans indécence.
La voix murmure toujours, l’auditeur s’abandonne et s’évade avec elle.
L’ivresse des passions est palpable, l’insouciance aussi.
Mais il faut parfois s’armer de patience avant de reconnaître un standard. Les réarrangements sont audacieux. L’Averse emporte une nouvelle fois tous les suffrages. Les nappes de synthé additionnelles subliment le morceau. Une version à mille lieux du Live classique avec Raphaël, mais qui marque. Indubitablement.

La simplicité de Manu est touchante. Il salue et remercie le public entre chaque morceau. Humilité et générosité du propos, une habitude.

Mais ce qui marque ce soir, c’est cette évolution, ce grand virage. La redécouverte est permanente. Et logiquement, elle estomaque un public, parfois sur la réserve. Malgré cette mutation constante, l’artiste ne fait aucune place à l’esbroufe. La prestation reste à fleur de peau, vibrante. Marquante, tout simplement.

On appréciera enfin ce dernier salut incroyablement couillu sur L’Indécision. Une reprise majestueuse quasi méconnaissable d’un tube usé sur les ondes radio. Chapeau bas.

Da Silva illumine alors ces Paradis Artificiels 2012.
Déstabilisant, intriguant. Mais définitivement fascinant.

 

 

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