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Dan Black, Dananananaykroyd & Peru Peru au Grand Mix

15 jours après leur festival à l’Aéronef, les Inrocks investissent le Grand Mix pour une soirée « Inrocks Indie Club ». Le groupe lillois Peru Peru entre en scène. Et une, et deux filles au chant et au synthé… Et un, et deux, et trois garçons à la guitare, à la basse et à la batterie… Et un membre déguisé en gorille ! Surprenant cette présence…

Dans cette jungle musicale, les musiciens de Peru Peru s’échangent les instruments. Julie passe par exemple du synthé, à la basse puis au chant uniquement. Quand on connaît un peu le parcours des différents membres du groupe, ce n’est pas étonnant qu’ils touchent à tout. Julie est bassiste pour Radiateur, Alix, batteur pour S.Libar, Benoît et Olivier jouent dans Luminocolor, Damien dans Dylan Municipal… Tous sont à l’unisson sur le morceau « Love » même le gorille. Mais c’est déjà la fin, alors qu’on entrait seulement dans le concert. [RDV à l'Aéronef le 8 décembre pour en voir plus...] Le batteur entame alors son tour de salle au moment même où l’équipe de France entre sur le terrain pour affronter l’Irlande toujours en vue des qualifications du Mondial 2010. 

Au tour des Dananananaykroyd d’entrer sur le terrain. Vous n’avez pas réussi à prononcer leur nom ? Avec un peu d’entraînement en écoutant par exemple leur titre « Watch This ! », c’est possible. Le plus dur est de le retenir. Mais que veut dire cet enchaînement de syllabes ? Un clin d’œil à Dan Aykroyd, l’un des Blues Brothers. Dès que Calum Gunn a commencé à essayer les micros, que John Baillie Junior a demandé au public si quelqu’un pouvait lui prêter une ceinture, on a compris qu’ils allaient faire du bruit et qu’ils allaient partir dans tous les sens. Et connaissant leur album « Hey Everyone », ça parait inévitable. Alors, certes, le tout peut paraître un peu brouillon parfois, surtout quand ces six anglais de Glasgow finissent les balances en direct en échangeant des signes avec l’équipe technique. John a avoué qu’ils étaient arrivés en retard et qu’ils n’avaient pas eu le temps de bien régler le son. Mais ils paraissent quand même professionnels et ils transmettent une énergie incroyable. Et si elle était canalisée, ce ne serait plus vraiment ce qui fait les Dananananaykroyd.

Ce qui est agréable au Grand Mix, c’est ce sentiment de proximité entre les artistes et le public. Et ça tombe bien car les Dananananaykroyd aiment ça. « Le singe est sur la branche. […] La souris est sous la table » récitera Paul le batteur aux spectateurs qui le félicitent. Même si les quatre autres membres ne sont pas effacés, l’attention du public se concentre essentiellement sur les deux chanteurs qui balancent leurs micros dans toutes les directions frôlant parfois leurs voisins, dansent et sautent tout le temps. Et ils ne peuvent s’empêcher d’aller au plus près de la foule. Ils s’agitent au milieu des spectateurs des premiers rangs. Duncan joue de la guitare au milieu du public, prend la main d’une jeune fille et l’aide à faire vibrer quelques cordes de sa guitare. Comme une impression d’être dans leur salon… Le Grand Mix, c’est alors comme chez eux. Mais on comprend que c’est la fin quand les deux chanteurs serrent dans leurs bras les spectateurs un à un et même le mec de la sécurité pour les remercier d’être venus. Ce moment n’étant pas gênant, pas exagéré, tout paraissait simple. Le public s’est laissé emporter et à sauter avec le groupe pour une dernière chanson avant de laisser la place à Dan Black. RDV au bar avec les deux chanteurs des Dananananaykroyd qui vendent eux-mêmes les tee-shirt et badges du groupe et discutent avec les gens.

Dan Black. Ce nom ne vous dit peut-être rien et pourtant si on ajoute à la suite « leader de The Servant », ça devient peut-être plus clair. Après la séparation du groupe, Dan Black continue sa carrière et sort son album Electro / Pop « Un », titre symbolique qui reflète son passage du groupe au solo. Maquillé au niveau des yeux, Dan Black prend place devant son ordinateur installé au milieu de la scène avec de chaque coté ses deux musiciens dont Frédéric Pruchon à la basse. Un titre d’album en français, des musiciens français et des phrases prononcées dans un français correct… Tout est clair quand on sait qu’il s’est installé à Paris.
Dan enchaîne ses morceaux « Pump my Pumps », « U + me », « Life Slash Dreams »… Il admet qu’il fait encore des erreurs avec sa machine. Forcément en le disant, ça n’a pas raté mais il sourit et reprend très vite, les choses en main. Tel un magicien qui concocte des potions, il mélange ses sons Pop / Electro voire Hip Hop. Prenez par exemple les paroles de "Hypnotize" de Notorious BIG, ajoutez le beat de "Umbrella" de Rihanna, puis les violons du film "Spaceman", vous obtenez "Symphonies" de Dan Black. Dans la première partie de son set, le public se laisse plutôt transporter alors que dans la deuxième, il se met à danser. En guise de rappel, Dan reprend « Orchestra » de The Servant avec son bassiste. Un clin d’œil très sympa à ce qu’il a fait avec son groupe.

Seul point qui fera la différence, le concert de Dan Black n’a pas vraiment laissé de surprise par rapport à ce que l’on a pu écouter sur son album contrairement au Dananananaykroyd qui se révèlent sur scène. Parfois, cela ne se joue à rien ou à une main comme pour l’équipe de France...

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