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Deftones + Doyle au Splendid

C'est en ce mardi 14 décembre 2010 glacial que les Deftones ont prévu de nous rendre visite au Splendid de Lille. Plus d'une heure avant l'ouverture des portes, le public se bouscule devant la salle qui annonce « Complet ».

Pas évident de faire la première partie d'un monstre tel que Deftones mais c'est pourtant la lourde tache qu'aura le groupe parisien Doyle ce soir. Malgré une énergie débordante, la sauce a du mal à prendre, certainement à cause d'une balance son mal conçue pour leur set, une présence de batterie énorme face à une voie plus que timide. Les mélodies sont pourtant bien présentes sur des morceaux comme « And gods will... » titre éponyme de leur dernier album en date sorti cette année.

Les roadies entrent en scène pour le changement de plateaux et c'est le moment de se remémorer le dernier passage du groupe dans le Nord, en 2006 un Aéronef blindé, et un Chino Moreno bedonnant qui avait marquait les esprits. Les Lumières s'éteignent et le Splendid ressent déjà la déflagration sonore de « Rocket Skate ». Le public est hystérique à l'idée de voir un groupe tel que celui-ci dans une salle aussi petite. On le ressent par l'attitude de Chino qui est très mobile sur scène et qui n'a d'autre choix que de monter sur les enceintes en avant scène, au plus proche du public pour élargir son champ de jeux. Sergio Vega qui a pris la place de Chi cheng est de plus en plus à l'aise sur scène depuis le début de la tournée. « My own summer » vient mettre un énorme bordel dans la fosse. Avec la chaleur il devient difficile de respirer à son aise. Chino est dans une forme olympienne ce soir, aussi bien vocalement avec un cri inhumain sur la fin de « Passenger » qui aura marqué beaucoup d'esprit, que physiquement, ça saute et ça court. « Back to school » vient terminer la première partie du set. L'audience est conquise ce soir. Le groupe comme d'habitude navigue d'un album à l'autre. C'est un Chino trempé jusqu'aux os qui rentre en coulisse. Le rappel ne se fait que très peu attendre, 4 titres tirés du premier album « Adrénaline » sont joués en finissant par le cultissime « 7words », 1h45 de set bien envoyé et un public en extase a la sortie.

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