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Deportivo + Max On Mars au Splendid

Voilà six ans que les Déportivo n’étaient pas passés par la région. C’est chose réparée ce soir : nous les retrouvons au Splendid pour le début de leur tournée d’automne où ils défendent leur troisième album, Ivres et Débutants.

C’est d’abord le groupe Max On Mars qui arrive sur scène. Le show des lillois manque un peu de vie sur scène et semble timide. Mais peu à peu, le public se laisse conquérir par les gimmicks et la voix de Maxime (guitare, chant) qui rappelle celle de Bertrand Cantat. Le groupe présente des morceaux qui ont du coffre et qui échauffent les esprits. Après une demi-heure de concert, Max On Mars quitte la scène en rappelant qu’ils seront au Rockstore Café de Carvin le 28 octobre.

On attend alors avec impatience l’arrivée de Déportivo. La lumière s’éteint et les enceintes balancent Blue Moon d’Elvis. Le groupe démarre directement avec un titre qui envoie, La Brise. Parmi la foule, ça commence déjà à pogoter. Alors Déportivo enchaîne avec Roma que le public reprend en chœurs. « On est super content d’être là, ça fait longtemps ! » s’exclame Jérôme. Le chanteur guitariste invite même les spectateurs à monter sur scène « pour toucher les fesses de Richard (bassiste) ». Ce ne sera pas pour tout de suite mais le message est bien reçu.
Chaque titre annoncé provoque l’euphorie du public. Après Ivres et Débutants et 1000 moi-même, Jérôme relance son appel : « Laissez les gens monter sur scène » indique-t-il à la sécurité. Cette fois-ci, une trentaine de personnes escalade les crash barrières pour rejoindre le groupe. Sur scène, c’est un joyeux bordel rythmé par La Salade. Même Jérôme se met à sauter au milieu de son public, tandis que certains s’offrent une minute de gloire en slamant. Ça fait du bien de voir les ados vivre leur concert plutôt que de l’enregistrer sur leur téléphone !

Déportivo en live, c’est en fait un énorme défouloir, avec quelques chansons d’amour dedans : après Intrépide et En Ouvrant La Porte, le tempo s’accélère de nouveau avec Parmi Eux et Queen Of The Universe. Et pour augmenter la pression, le chanteur secoue une bière et en arrose les premiers rangs avant d’entamer Les Bières Aujourd’hui S’Ouvrent Manuellement. Le groupe nous présente ensuite une nouvelle chanson, Pourquoi Devrai-Je, mais il est gêné par des soucis techniques.
C’est alors que le concert va commencer à prendre une autre dimension, où tous les coups sont permis. Jérôme, qui semble bien chaud, bouge ses amplis retour et monte dessus. Puis sans prévenir, Déportivo reprend Territorial Pissings de Nirvana avant de s’en aller. Dans la fosse, l’euphorie est totale.

Le groupe remonte sur scène et Jérôme prend la parole : « Ça fait six ans qu’on n’était pas venu vous voir, mais c’est kiffant. Alors on va le faire durer ce concert ! » Le public exulte. Après deux titres, le groupe nous balance son énorme Paratonnerre et c’est sous une tonne de lumières stroboscopiques que le combo tire sa révérence.
Mais le concert n’est pas fini ! Jérôme, insatiable et très enjoué, nous l’assure : « On ne va pas vous lâcher comme ça ! On va vous raconter des blagues pendant une demi-heure » (rires). L’artiste tient à remercier le public, à lui faire plaisir. Et le plaisir est totalement partagé.
Déportivo cherche à contenter tout le monde : Julien (batteur) et son kazoo finissent dans la fosse Sur Le Moment ; le groupe joue A l’Avance que la foule lui a tant réclamé ; puis il reprend Léa de Louise Attaque et Guns Of Brixton des Clash… Bref, chaque minute apporte son lot de petit bonheur.
« On n’a plus de chansons » s’excuse Jérôme, ce qui est bien sûr faux. Mais c’est en solo avec sa guitare qu’il revient sur scène pour interpréter N’Ai-Je. « Ai-je vraiment besoin des autres ? » s’amuse-t-il. En guise de fin, le chanteur s’offre un slam jusqu’à la régie son et remercie chaleureusement le Splendid.

On pense alors que le concert est cette fois-ci vraiment fini et qu’on peut repartir le sourire aux lèvres. Mais c’est sans compter sur la générosité de Jérôme qui, après quelques minutes, vient s’installer sur le toit du hall et offre quatre titres aux personnes restées devant la salle. L’instant est magique : d’un côté, le public, qui est aux anges, chante en chœurs chacun des morceaux ; de l’autre, l’artiste se fait acclamer et rappeler plusieurs fois, pour son plus grand plaisir. Après une multitude de remerciements de part et d’autre, les fenêtres de la loge se ferment définitivement. Espérons juste que Déportivo n’attendra pas six ans pour les rouvrir.

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