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Dream Theater à l’Aéronef

 Il est 20h00 pétantes alors que Dream Theater monte sur scène. Les retardataires pourront pester, les Américains ont fort à faire ce soir. Le Along For The Ride Tour ne plaisante pas: près de trois heures de set à dérouler!
Le concert se compose de deux parties distinctes. La première fait la part belle aux compositions les plus récentes: The Ennemy Inside en ouverture ou l'excellent The Shattered Fortress dans la foulée. Carré et gonflé par un son énorme, Dream Theater reste aussi jouissif en Live que sur album. La seconde partie s'attarde sur les deux albums emblématiques que sont Awake et Metropolis Pt2: Scenes From A Memory. Ce soir, il y en aura pour tous les goûts! Enfin... pour les chanceux qui sont arrivés à l'heure. Les autres auront bien du mal à se frayer un chemin pour apercevoir quelque chose au coeur d'une fosse compacte.

Heureusement, Dream Theater a sorti l'artillerie lourde avec un écran en fond de scène, du plus bel effet. Des clips plus ou moins scénarisés sont projettés et couplés à des images live du groupe. Ces vidéos sont omniprésentes, mais n'écrasent heureusement pas la performance. Le montage énergique donne davantage de force au concert. L'introduction sur un rideau blanc, devant un public compressé, avait déjà donné les premiers frissons.

Dans la salle, les fans répondent à toutes les invitations d'un James LaBrie tout en voix. Sa prestation est à la fois puissante et juste. Remarquable. Tous les titres techniques sont assurés avec brio. Dîtes, on ne trigue pas un peu aux consoles? Histoire de nous rassurer...
L'ensemble du groupe impressionne d'ailleurs. Chaque musicien s'impose naturellement sans essayer de briller au détriment d'un autre. Il y a de la cohésion retrouvée dans ce line up. John Petrucci, une pointure élevée au rang de guitariste culte, assure le show et le public a même droit à quelques sourires du discret roi de la walking bass, John Myung. Une autre référence pour un trio qui marque encore les esprits.

Les prouesses s'enchaînent, le retour en grâce de Space-Dye- Vest contente les admirateurs de la première heure. Le monument de 22 minutes, Illumination Theory, est proposé dans une version impeccable qui accumule les instants de bravoure. Multipliant les plans techniques, les fausses sorties, le morceau se transforme bien vite en une messe jubilatoire.

Dream Theater réussit encore à convaincre ses fidèles. Même si les deux derniers efforts peuvent décevoir les plus pointilleux ronchons, c'est sur scène que le groupe rassemble une nouvelle fois. Virtuose et capable d'aligner les titres les plus vertigineux de sa discographie, Dream Theater ne peut qu'imposer un profond respect.

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