220 personnes agglutinées devant la scène. 220 corps en ébullition. Foule Monstre dans notre Petite Cave. Eiffel vient présenter son prochain album à paraitre en Septembre. Une tournée détonante qui affiche complet un peu partout. Les salles choisies font la part belle à la promiscuité avec le public. Et ce soir, il est bien difficile de se frayer un chemin pour tenter de prendre quelques photos ou même d’espérer rejoindre le bar tant convoité. Ah, La Tripel Karmeliet…
Aujourd'hui, Eiffel propose un set à l’énergie brute. Le plafond, déjà dangereusement bas, pourrait bien s’écrouler. Beaucoup de nouveaux morceaux (le déjà très estimé Place de mon Cœur) sont proposés, testés. La réaction est unanime : des compositions ambitieuses (la très longue et hargneuse Chanson Trouée) se paient le luxe de botter les fesses des classiques (A Tout Moment La Rue, évidemment).
Le groupe donne beaucoup dans une chaleur de tous les diables. En salle, l’écoute est attentive. Au-delà des deux premiers rangs, le public ne distingue plus rien de la scène. Juste des corps furieux qui s’agitent sur des instruments malmenés. Assis aux pieds d’Estelle, j’assiste plus ou moins à un concert privé, sourire aux lèvres. La proximité est délectable. Les doigts s’agitent sur les cordes et claviers, Nicolas martèle les fûts avec l’envie d’en découdre ; la douce sensation d’être privilégié.
Foule Monstre est déjà convaincant, on en sort groggy, chahuté alors que résonne le rappel. Il ne fera pas de quartier. Sombre et Hype, parachèvent le vilain travail. Le groupe semble possédé et explose le mur du son.
Il doit être 23h00. On ne sait plus trop. Eiffel quitte le champ de bataille et reviendra un peu plus tard saluer les troupes, en pleine écoute d’un album désormais attendu avec impatience.
