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Eiffel, Ace Out & Julien Pras au Grand Mix

A l’entrée du Grand Mix l’hiver est bien présent en ce 2 Décembre. Le froid, la pluie, le vent… rien n’arrête les Ahuris (fan d’Eiffel). Une queue de plus de 200 mètres augmente au fil des minutes. La foule se presse à l’entrée. Le public est représenté majoritairement par des hommes et d’une bonne trentaine d’années ! Eiffel serait-il le groupe rock de la maturité ?
En tout cas, le concert est complet depuis un bon moment et la soirée s’annonce rock’n’roll !

Bien au chaud dans la salle, un tour au bar et le public prend place. Julien Pras entre en scène pour la première, première partie. Oui, nous avons eu droit à deux passages avant Eiffel ! Seul sur son tabouret avec sa guitare acoustique, Julien Pras chante de la folk. Le public ne réagit pas. Tout timide, il essaie d’attirer l’attention, mais le public est venu pour Eiffel et rien d’autre. Après quelques chansons et fausses notes, Julien Pras laisse place à Ace Out.

Ace Out, deuxième première partie. Le groupe a mangé du lion, plein d’énergie il enflamme la scène, mais malheureusement pas le public… La prestation est pourtant bonne, la fusion funk rock donne un son de qualité, mais rien n'y fait. Après quelques morceaux dont « Never down » et un autre de Nirvana « Smells like teen spirit » transformé en « Smells like vanilla », le chanteur va dans la fosse pour motiver le public… Toujours rien. Très déçu le groupe finit tout de même sa playlist et s’en va sur quelques applaudissements.

Enfin, l’heure est venue d’entendre, de voir et d’apprécier Eiffel. Le public est tout de suite plus enthousiaste. Personne ne bouge pendant les installations de peur d’être relayé au fond de la salle et de ne pas être assez proche du groupe. On aperçoit Estelle Humeau, et le batteur (Nicolas Courret) venus faire leurs arrangements. Le public crie et appelle Eiffel, l’ambiance change du tout au tout.

C’est parti, Romain Humeau (chanteur) et ses acolytes entre en scène. Premier morceau « Minouche », le public est ravi et fredonne la chanson. C’est un démarrage en trombe qui est réalisé. Le public bouge, applaudie, lève les bras. La foule s’est réveillée et n’est pas près de se recoucher ! Romain Humeau est en pleine forme, son charisme et son interprétation bluffe tout le monde. On a droit à un « Salut Lille » et c’est reparti avec un autre morceau de leur dernier album (À tout moment) « Le cœur de l’Australie ». Eux qui craignaient de ne pas pouvoir interpréter les chansons comme sur l’album, ils ont réussi leur pari. Effectivement, le hautbois, l’harmonium…n’étaient pas sur scène, mais en jouant sur leurs cordes, avec leurs guitares, basses, tambourins, et maracasses la magie s’est créée. Les morceaux s’enchaînent, Romain Humeau transpire, crache, et il donne tout ! On aime les regarder sur scène, on apprécie le spectacle et le charisme de tous les membres. Eiffel, passe en revue tous ses albums, et à chaque ancien morceau, l’ambiance monte. Avec « Il pleut des cordes », Romain Humeau est comme possédé, il vit la chanson et nous avec ! Le groupe s’arrête, et réclame plus de bruit qu’à Bruxelles (leur concert de la vieille), « Faites la nique aux bruxellois », le public se déchaîne ! « Ma part d’ombre », « Tu vois loin », tous les morceaux sont repris en cœur par la foule. Entre les paroles nous avons affaire à une énorme instrumentalisation et à de beaux jeux de lumière. Vient ensuite « À tout moment la rue », titre phare du nouvel album, puis « Sous ton aile », « Je m’obstine », « Big and the biggest », le public bouge et danse dans tous les coins, l’ambiance monte encore d’un cran. Romain Humeau délire sur scène, comme possédé il chante des paroles incompréhensibles sur l’air d’au clair de la lune, musique expérimentale ou pas, on aime ça ! Quelque morceaux encore et Eiffel sort de scène. Le public les réclame haut et fort, ils reviennent. Romain Humeau discute avec le public, se mélange les pinceaux à ne plus savoir ce qu’il doit interpréter !
Puis Eiffel fait une reprise des Stooges à sa sauce. Stop! Romain Humeau demande qu’on éteigne la lumière et que l’on s’allonge sur le sol. Ce n’est pas allongé mais assis et dans le noir que le public apprécie « Hype », l’ambiance est mystique. De longs applaudissements, et le groupe salue le public comme au théâtre, puis part.
Il est déjà minuit, le Grand Mix a un couvre feu, le concert doit être fini… Et bien non, ils reviennent pour un dernier rappel ! Romain Humeau interprète superbement le texte de Boris Vian « Je ne veux pas crever ». La salle est toujours plongée dans le noir, Romain Humeau vit le texte et impressionne tout le monde, le public est calme, l’émotion est présente. C’est vraiment la fin… Un dernier mot de Romain, « Mettez vos chandailles et ne loupez pas le dernier metro », et les lumières se rallument.

Un concert et une interprétation énorme pour Eiffel !!!

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