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Electric Guest + Pépite à l’Aeronef

C’est au duo pop Pépite d’ouvrir les festivités du Club ce soir. Ces parisiens se sont rencontrés sur une plage de Bretagne par une belle soirée d’été et ont décidé de créer ensemble. De cette collaboration est né un EP intitulé « Les Bateaux ». Sorti en octobre 2016, il invite le spectateur au voyage. Un voyage un brun torturé, plein d’adieux et de départs et très mélancolique. On les compare souvent à Christophe qui les inspire visiblement pas mal. Cette comparaison peut même aller jusque dans le physique de Thomas le chanteur : cheveux bouclés mi- long, moustache et veste en cuir. Et puis cette voix un peu nasillarde également très particulière. Bref un bon retour dans les années 80 à grands coups de synthés, de riffs de guitare et de pop mélancolique. Ajoutez à cela la bonne humeur du groupe, visiblement content d’être parmi nous et qui en profite pour nous glisser des compliments ici et là : « Incroyables ! Ce soir ils sont incroyables ! ».

Pépite fait partie de ces groupes qu’on aime ou pas, sans demi-mesure. Personnellement à Lille La Nuit on a aimé. Le set est malheureusement court (à peine une demi-heure) mais le sourire et la bonne humeur de ces garçons nous ont donné envie d’y retourner. De prendre le large avec eux vers d’autres voyages plus joyeux !

Pour nous faire patienter avant Electric Guest, nous avons droit au revival façon punk / métal de génériques de séries télévisées comme « Une nounou d’Enfer » ou « K2000 ». Surprenant…. Mais intéressant ! Puis les lumières s’éteignent de nouveau. Et ce qu’on remarque tout de suite c’est la joie d’Asa le chanteur qui sourit à pleines dents et nous lance, à peine les premiers applaudissements taris « Lille ! That’s good ! ». Plusieurs fois pendant la soirée il nous remerciera, toujours avec le sourire, pour l’accueil. « F*** yeah, this is a good night ! I can tell ! ». Il ajoute que l’accueil la veille n’a pas été terrible et qu’ils sont d’autant plus contents d’être là. La générosité du public lillois a encore frappé… Il va de soi que nous n’allons pas nous en plaindre. Et puis il faudrait être difficile pour ne pas être contents nous aussi tant la musique de ce groupe est prenante et très intuitive.

Avec seulement deux albums, « Mondo » et « Plural », sortis respectivement en 2012 et 2017, les Californiens ont su apporter leur pierre particulière dans l’édifice de la musique actuelle. Mélange de pop, de jazz et de soul avec des soupçons de rythmes jamaïcains. Le tout soutenu par la voix si singulière d’Asa, haute et claire. Presque une voix de fausset. Une alliance assez inédite et qui vous entraîne dès les premiers instants.

Car quand Asa chante, il y met toutes ses tripes. Son corps et son visage chantent tout autant. Il investit la petite scène sans aucun problème et ne s’arrête quasiment pas. Aucun répit pour nous aussi. « Waves », « Bound to Lose », « Zero », « See the Light » Les titres s’enchainent, le temps file à une vitesse folle. Le public exulte. Du début à la fin il danse, hurle et applaudit à tout va. Et puis vient « The Head I Hold », le morceau du premier album qui les a fait connaitre. Lorsque le groupe quitte la scène avant le rappel, une véritable ovation accompagne les artistes. Puis ils reviennent pour deux titres : « Devil » et « Dear to Me ». Lorsque les dernières notes se font entendre et que les lumières se rallument c’est avec un sourire qui nous mange le visage qu’on quitte les lieux ravis d’avoir partagé ce moment avec ce groupe qui, on suppose, à de beaux jours devant lui !

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