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Etienne Daho à l’Aéronef

Soirée Tapis Rouge au Tripostal qui fait face à l’Aéronef, pourtant cela ne fit aucun tort au concert prévu en ce lieu, Etienne Daho fit salle comble.

20h00 : Le public est déjà en place, la moyenne d’âge affiche la trentaine, mais les différences sont parfois importantes et l’on se surprend à voir de jeunes personnes dans la salle pour venir voir ce chanteur des années 80.

Début du concert sur un traditionnel « Yeah, Yeah, Yeah… », tiré du single « L’Invitation », chanté dans la pénombre pour mettre le public en forme et capter toute son attention. S’en suit pendant plus d’une heure toute une série de morceaux, récents et anciens, alternant parfaitement ces derniers tout comme leur genre, passant successivement d’un son pop tinté de rock à celui d’une balade acoustique. On retrouve parmi ces différents morceaux « Obsession », le single du dernier album, ou encore « Soleil de  minuit », de l’album précédent.

La prestation de l’artiste, ainsi que des différents membres du groupe qui accompagnent Etienne Daho, est pour ainsi dire quasi parfaite, et l’on accroche rapidement à ce style, si particulier au chanteur,  peut-être pas aussi transcendant sur CD. Différentes pauses entre les morceaux permettent à Etienne Daho de détendre l’atmosphère, et de raconter quelques mésaventures qui font rire, et parfois non.

Cette première partie, sans fausse note, si l’on omet les oublis de paroles à deux reprises ainsi que l’humour un peu trop égocentrique de l’artiste, mais qui fait partie du personnage, fut un instant magique pour la plus grande partie du public. Cette partie se termina comme elle avait commencé, par un « Yeah, Yeah, Yeah… ».

21h30 : Fin de la première partie du concert, après une succession de nouveaux et anciens titres. 10 minutes d’acclamation mettent fin au suspense et marquent le retour du chanteur et de son groupe sur la scène.

« L’Invitation », single éponyme de l’album du même nom, se fait enfin entendre au cours de cette seconde partie, plus rythmée et plus rapide que la première. Une demi dizaine de morceaux se suivent sur le même principe d’organisation que la précédente, proposant une alternance des plus agréables, mais également des moins risqués. Là où les nouveaux titres ne pourraient plaire, les anciens morceaux prennent la relève.

22h00 : Fin du premier rappel, et après que le public est entonné une des chansons en chœur, Etienne Daho et son groupe refont une apparition pour un ultime set.

Après que le public l’a maintes fois demandé, « Week-end à Rome » résonne enfin entre les murs de l’Aéronef, et à capela. Etienne Daho saisi l’occasion de faire chanter le public qui s’empresse alors de fredonner les paroles de cette chason. Le dernier morceau de l’avant dernier album résonne enfin, « Cap Falcon », marquant également la fin du concert, après plus de deux heures de prestation.

22h30 : Le concert prend fin, après les remerciements mutuels entre le public et le chanteur. Le public quitte progressivement les lieux, lentement, encore sous l’emprise de l’émotion de ce concert.

Etant totalement néophyte de l’œuvre d’Etienne Daho, cette soirée fut une agréable surprise ; bien qu’assez éloigné de mes goûts musicaux personnels, la magie opère et l’on se surprend à battre la mesure au rythme des chansons. On regrette seulement la surinterprétation de l’artiste, et de son égo, qui font que les moments privilégiés avec le public ressemblent plus au récit de la vie du chanteur qu’à un réel échange avec les personnes présentes, les regards du chanteur se font par ailleurs rares.

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