Au programme de la rentrée 2013, les jeunes Lillois Pan Aurora et le tout aussi juvénile Eugene McGuinness et son band de Liverpool. Une soirée synth rock en perspective. On espère que tout le monde aura bien bossé sa copie.
20h00. On est au Club de l’Aéronef pour l’occasion. Tant pis pour l’affluence, ça signifie que les préventes sont décevantes. Tant mieux pour l’ambiance, le Club offre le petit quelque chose en plus que la grande salle apporte plus difficilement : l’intimité.
Le Club se remplit doucement mais sûrement. On reconnaît ici et là quelques musiciens de la scène locale. Nico des Persian Rabbit n’a pas oublié de venir et d’apporter son aide technique à Pan Aurora.
20h30. Pan Aurora se met en place. Ils sont quatre sur scène. Jean-Baptiste au clavier, Nicolas à la batterie, Guillaume à la guitare, Jordan au chant et à la basse (mais il tâtera aussi de la 6 cordes pendant leur set). Ils envoient Terrible Things, mélodie implacable sur voix de crooner. Jordan est doué. Le son est bien calé. La batterie s’efface avec maîtrise et politesse pour laisser exister synthé et instrus à cordes. La voix de Jordan domine toujours. Au clavier JB est concentré. A la guitare, Guillaume est à l’affût. Les gars sont pros. Ils savent qu’ils jouent dans la cours des grands et ça se lit sur leur visage. Ça sonne juste. Ils ont bien bossé pendant les vacances. D’autres adjectifs ? Propre et défini. Et ça sera ainsi pendant sept impeccables morceaux, dans l’humilité scénique et l’appréciation du public. Mardi, à l’Aéronef, on a aimé le set des nouveaux crooners lillois.
Playlist : Terrible Things, Heavy Eyelids, Sky Drops, frazzled, Digital Bliss, Hearth quake, Fact
21h30. Eugene McGuinness entre en scène. Eux sont cinq à remplir l’espace. On laissait précédemment la nouvelle garde lilloise aux allures de dandy, pour accueillir un autre crooner, anglais celui-là. Soirée thématique dandy/crooner, donc, à l’aéronef.
Eugene Mc Guinness (EMcG) joue The Invitation To The Voyage, quatrième album paru en 2012.
Dynamique et réceptif (au public), Eugène Mc Guinness et son band envoient du son qui balance. Un Indie Pop Rock qui semble calibré pour la bande FM. Ce qui n’est pas un mal et qui démontre l’efficacité de l’écriture musicale du gars de Liverpool. Pour le dire autrement : c’est faussement simple et vraiment intelligent. A l’écoute de ces anglais, on se demande pourquoi on ne parle pas davantage d’EMcG sur l’hexagone. En attendant, à Lille on a aimé la prestation d’EMcG. Ce dernier nous l’a bien rendu.
C’est donc une rentrée synth rock que nous a offert l’Aéronef avec cette date de la rentrée 2013. Pari réussi musicalement. Dommage que les spectateurs ne soient pas venus plus nombreux, ce qui aura été un mal pour un bien, puisque la configuration du Club s’est parfaitement prêtée au jeu de Pan Aurora et Eugene Mc Guinness. Un régal.
