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Ez3kiel + Dorian and the Dawn Riders à l’Aéronef

On ne savait pas au juste sur quoi, ou plutôt sur qui allait ouvrir cette première partie. Sans curiosité, certains préfèrent se laisser la surprise. On peut dire beaucoup de choses à partir du nom d’un groupe, alors entre amis on en parle avant le concert, on essaye de deviner ce qui peut se cacher derrière, on se perd en conjecture et on y projette en tout cas ses fantasmes. Parfois avec quelques surprises.

Dorian and the Dawn Riders est seul en scène, on cherchera longtemps les autres membres du groupe avant de se faire une raison. Au micro, avec sa guitare et un plateau de commandes à sa disposition un homme qui occupe, comme il le peut, le devant de la scène. Fragile présence humaine face aux images projetés sur un écran rudimentaire. Avec ces ralentis en noir et blanc, ces airs d'électronique, le concert se fait hypnotique. Un de ces doux rêves qui conviennent aux fins de soirée où l'on de distingue plus parmi les échos les voix enregistrées de la voix vivante.

A l'arrivée d'Ez3kiel, la salle semble se réveiller. Changement de décor, on lève la toile qui servait aux projections de Dorian and the Dawn Riders pour découvrir une technologie des plus impressionnantes. Un mur de carrés robotisés, blanc d'un côté truffés de projecteurs de l'autre : trésor de technique qui promet avant même son utilisation, du grand spectacle.

Plongé au cœur d'un véritable son et lumière, c'est peu de dire qu'on en a plein les yeux et plein les oreilles. Ce n'est pas pour rien que les techniciens ont été salué à part égale avec les musiciens... L'impressionnant arsenal technique n'encombre jamais la scène mais au contraire participe à l'ambiance autant que la musique. Les flashs se déclenchent au rythme de la batterie, les couleurs s'assemblent au son du clavier et l'on discerne un visage humain alors que chante une voix de femme. On décolle bel et bien pendant ce concert, je ne me rappelle plus si mes pieds on touché terre mais j'étais ailleurs. Peut-être dans les étoiles, peut-être sous les mers.

En écoutant de la musique, je me raconte toujours des histoires, je me raccroche à des mots, des sensations avant de me laisser emporter. Je ne saurais au juste qualifier ces sons d'aquatiques ou d'aérien, mais dans cette autre univers que j'ai pu approché, j'ai vu les profondeurs se rejoindre. De cette nuit électronique, je ne pense pas être le seul à être sorti ébloui.

Ez3kiel au son de Lux ce soir là à l'Aéronef, et la lumière fut.

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