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F*** them all, this is Rock n’Roll à la Condition Publique

Nom aguicheur pour une soirée prometteuse. La condition, lieu qui m’épate à chaque fois par ses métamorphoses, saura-t-elle s’adapter aux perfecto, cheveux longs et gros son rock ?

21h Flash Express

Les décibels ont apparemment été revus à la hausse pour ce soir. Bien qu’ils ne soient que trois, Flash Express sortent un son énorme ! Bien qu’ils soient originaires de la côte ouest des États-Unis, leur musique n’a rien à voir avec les groupes californiens formatés pour ados énervés. Le batteur, Lance Porter, est impressionnant : on a du mal à le suivre tant il enchaîne à une cadence infernale, son son est très carré et en même temps apporte une identité au groupe. Et en plus de tout ça, il chante. Chapeau ! Le guitariste / chanteur, Brian Waters, a du style (oui, vestimentaire aussi) et maîtrise bien ses cordes mais on sent qu’il n’ a pas le même talent que son collègue batteur. Il en fait aussi un peu trop quand il s’agit de présenter le groupe… Petit clin d’œil aussi pour le style british décalé du bassiste, Tommy Branch ; un peu en retrait pendant le concert, son côté moins « énervé » n’attirait pas l’œil, mais à l’oreille, c’était nickel.
Leur site n’étant pas très cool, je vous conseille plutôt leur page myspace où vous pourrez, en sus, écouter quelques morceaux : http://www.myspace.com/flashexpress

22h15 Tokyo Sex Destruction

Je savais que la soirée serait atypique mais avec les Tokyo Sex Destruction, c’est fait. C’est le show que nous offre le chanteur qui surprend d’abord. Ce bellâtre (surnommé Sinclair) laisse ses comparses s’occuper des instruments alors que lui jongle (littéralement !) avec ses micros, lance le manche, danse, se roule par terre, chante dans son pull… Il ne s’arrête jamais ! Le bassiste (surnommé SF Sinclair) a un look à mi chemin entre un Zangief (http://fr.wikipedia.org/wiki/Zangief) qui aurait arrêté la muscu et un François Hadji Lazaro qui aurait des cheveux et une barbe, je vous laisse voir les photos. Sa voix n’a rien d’une brute en tous cas, plutôt douce même et sa façon de gratter les cordes rendent définitivement le personnage hors norme. Concernant leur musique, on apprécie l’énergie dégagée et ces petites montées très dansantes mais il manque un petit quelque chose aux mélodies... Les jeux de lumières sont réussis et le rendu global (show + musique) est finalement bien agréable.

Pour les curieux qui se posent des questions sur les surnoms de ce groupe de barcelonais (eh oui !), les réponses sont ici : http://www.dimmak.com/tokyosexdestruction (attention english!)

23h15 The Saints

The Saints, c’est un peu les vétérans de la soirée. « This is rock’n’roll ! », c’est vraiment ce qu’on se dit quand on voit arriver Chris Bailey, le leader/chanteur du groupe, cheveux longs, guitare électrique et rides d’expression. Le trio a nettement moins de présence que le groupe précédent mais la qualité de leur son et la facilité avec laquelle ils nous le servent, imposent le respect. Leur « rock à l’état brut » (comme on dit) est constitué de riffs bien dosés, de larsens ravageurs et d’une voix charismatique. On est surpris par des rythmes tantôt proches du blues, tantôts empruntés à la vague punk mais toujours empreint de rock très seventies. C’est très abouti et le groupe joue avec un plaisir communicatif. Peut-être plus sympa à écouter en CD chez soi néanmoins.

Pour découvrir ces australiens (et oui Djay !), ils viennent de Bribanne (http://fr.wikipedia.org/wiki/Brisbane) ), rendez-vous sur : http://www.saintsmusic.com

0h30 The Bellrays

Je crois bien que c’était la tête d’affiche et ça commence à 0h30 ! Il faut être rock’n’roll pour suivre et oreilles et jambes protestent. Qu’importe, une bonne bière a fermé le clapet à mon corps fatigué. The Bellrays est la seule formation de la soirée où le leader est une leadeuse. Coupe afro et robe colorée : est-ce bien du rock ?? Lisa Kekaula, la chanteuse, donc, a le timbre afro-américain nettement marqué et donne une empreinte soul au groupe. Mélangeant habilement le blues et le rock, The Bellrays donne ainsi une fusion rock-jazzy-blues que l’on pourrait comparer à la rencontre d’Aretha Franklin avec Iggy Pop.. L’énergie Punk n’est pas loin non plus et si le guitariste, Tony Fate, semble parfois être tout calme, yeux fermés, c’est qu’il prépare des riffs puissants… Au moment où il libère ses cordes, c’est tout le groupe qui s’enflamme dans une cohésion musicale impressionnante malgré l’éclectisme des styles. Lisa Kekaula se ballade dans cet univers avec aisance et énergie, invitant le public à en profiter au maximum comme eux. « Maximum Rock & Soul », c’est leur devise et c’est exactement ça !

Le saviez-vous ?
- Lisa Kekaula est aussi membre des Basement Jaxx (http://www.basementjaxx.co.uk) et fait des apparitions avec les Crystal Method (http://www.thecrystalmethod.com).
- Selon une légende urbaine, Les Bellrays enregistrent leur album à la roots sur des magnétophones à cassette 😉

Leur site est bien sympa, à découvrir : http://www.thebellrays.com. Vous y trouverez un « Stereo Casette Player » pour écouter leurs morceaux.

Photos & Review : Mike - Lillelanuit.com

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