Début un peu chaotique à l'Aéronef tant il fallait jouer du coude pour pouvoir se frayer une place dans la salle en cette soirée dominicale. Le public avait répondu présent en nombre pour ce concert de Feist, et c'est une salle pleine à ras-bord qui s'affichait devant la scène.
Lawrence Arabia, un groupe anglais peu connu dans l'hexagone, débute cette soirée, et s'occupe par la même occasion de toute la tournée européenne de Feist. Un choix un peu étrange du fait d'un léger éloignement musical entre les deux groupes présents ce soir. Lawrence Arabia se lance dans une prestation d'une petite demi-heure, pas plus. Les musiciens sont aussi statiques que le public ; et ce n'est pas la variété musicale des morceaux qui change la donne. Pourtant la voix du chanteur en impose, sans vraiment parvenir à rehausser le niveau musical malgré de bons morceaux tel que « Bloody Shins », ou encore « The Beautifull Young Crew ». La prestation se termine par un « Clap your hand and say « Wouhou » » avec le public. On regrettera le côté « déjà-vu » du groupe animé par la bonne volonté des musiciens.
C'est ensuite au tour de Feist d'entrer sur scène, avec son nouvel album "The Reminder". Car Oui! Nul chanson du premier album ce soir, si ce n'est en guise de conclusion. Place à la nouveauté. Le show débute par une mise en scène sur le thème des ombres chinoises, Feist apparaît derrière un voile blanc, tel un fantôme, et entame une timide chorégraphie en solo. Les musiciens font ensuite leur entrée sur scène. La ferveur se répend dans la salle, et les nouveaux morceaux sont dans la lignée du premier album, envoutant ; on retient notamment « My Moon My Man » qui a provoqué de vives émotions dans le public.
La prestation redondante molie un peu dans la longueur avec une succession de quatre ballades, dont « The Water ». La magnifique voix de Feist, ne suffira pas à ranimer l'ambiance dans le public... Fort heureusement le célèbre « 1234 » vient réveille la salle; les classiques sont toujours le meilleur moyen de faire vibrer le public! Le rappel ne se fait pas attendre, et ce sont deux chansons qui nous sont proposées, après un petit discours sur le Canada (« la belle demoiselle » est arrivée avec un drapeau du Canada sur scène). Le single de son dernier album « Sea Lion » est lâché pour le plus grand plaisir de tous, laissant une agréable impression en cette fin de soirée.
Le public, présent en masse ce soir, malgré les prestations inégales des artistes programmés, a eu droit à une agréable soirée, ainsi qu'à de nombreux échanges avec l'artiste. Public qui d'ailleurs dans son ensemble... "ne parlait ni français, ni anglais, n'habitait pas Lille, et avait une bicyclette bleu..." Les artistes nous ferrait dire n'importe quoi quand ils sont sur scène.
Un concert envoutant et inégal pour une soirée à l'éclairage minimaliste...
