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Festival Vision d’1 Autre Industrie – Jour 2 – Frustration, No Tears, De Volanges, Hall 21

Pour ce deuxième jour de festival, le public est venu en nombre, la Mare aux Diables était pleine à craquer !

Les festivités démarrent doucement avec Hall 21. Il faut être clair : beaucoup sont venus pour le punk de Frustration, on entend quelques réflexions. Néanmoins Hall 21 va être plutôt apprécié, ce qui est notamment dû au charisme indéniable du guitariste. Les avis sont franchement partagés entre ceux qui jugent le groupe plat et trop proche de la pop et ceux qui accrochent au côté "Joy Division", danse "papillon mourrant" à l'appui.

De Volanges n'est pas une découverte pour beaucoup. Ils tournent "souvent" et étaient déjà venus non loin de là à Waregem pour le Gothic Festival. La setlist démarre assez doucement (peut-être car il y a une majorité de nouveaux morceaux) avec New Europeen Princess, Romaneque ou encore Sentimental Carnage. Difficile de rentrer dedans immédiatement mais on ne peut s'empêcher de les trouver sympathiques et charismatiques. On entend assez moyennement la voix de Renaud, par contre la guitare est parfaite, tout comme la basse. Les musiciens prennent confiance peu à peu, commencent à parler au public et le show décolle complètement à partir du psyché Sweet Time Burn. Le concert se termine sur Caryatid, une des pièces maîtresse de l'album qui gagne encore en profondeur en live.

No Tears va ensuite imposer son professionnalisme. On reste littéralement scotchés par le charisme de Kristian - le chanteur - et sa fausse désinvolture redoutable. No Tears débute le set par In(can)décence, poursuit avec Paradoxe et Possession. Le groupe accueille Mark de The Names, invité durant une chanson. Robert's Eyes produit son petit effet, tout comme l'excellent 12 Drummers Drumming avec Kristian au tambour. Le public frémit, l'ambiance est magique. Les morceaux s'enchaînent sans qu'on ne voie passer le temps. Quand le rappel arrive, avec J'appelle et A Wonderful Day, on se demande où est passée l'heure.

Frustration va ensuite arriver pour le plus grand plaisir d'une foule compacte à cette occasion. Quelques problèmes techniques et déjà ça dialogue et vanne sérieusement. Quel contraste avec leur passage à la parisienne Maroquinerie l'année dernière ! Point de froideur, de retenue mais un dialogue permanent entre le groupe et son public. Frustration envoie comme à son habitude We Have Some... et Relax va ensuite voir naître un pogo intense au milieu du public. Et c'est parti pour une heure de rock sans concession. Là où on sentait parfois trop l'influence de Joy Division (et encore plus Warsaw), jusque dans les gestes, les danses, le show se fait ici plus punk. Il en résulte une impression moins professionnelle mais tellement plus sympathique et humaine : ça envoie sévère, ça plaisante sur les hippies, Frustration est content d'être là, et le public réagit au quart de tour. La sauce prend largement et le pogo fiévreux ne se calme que rarement. La setlist est variée : quasiment tout le premier album, des morceaux du premier EP, et quelques nouveaux titres. Pour Shake Me, une amie du groupe remplace le batteur. Arrivés à Blind, l'euphorie atteint son paroxysme avant un rappel tout aussi musclé. Face à la demande, le groupe viendra jouer pour un deuxième rappel improvisé.

Suivra une after post-punk pour clore ce formidable festival, en attendant on l'espère une troisième édition aussi réussie. C'est tout le mal qu'on souhaite à l'extraordinaire équipe d'organisation.

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