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Frustration + Aladdin + The Hanged Man and The Moon + Cheshire Cat (the Bouncing) au Nautilys

Soirée Frustration.

On arrive trop tard pour Cheshire Cat (the Bouncing), bordel de... On devine que leur show fut riche de "meooow", de basse-batterie glauque et rugueux, et de chant tremblant de fiel, on devine même que ce fut bien, mais bordel ! c'est quand même super loin le Nautilys ! C'est sans doute une des meilleures acoustiques de la métropole, doublée d'un accueil chaleureux (et je sais de quoi je parle) et c'est bien dommage qu'il faille autant de bornes pour l'atteindre. En tout cas, c'est en confiance que l'on conseillera d'aller jeter une oreille sur le bat-cave des Cheshire Cat, ça vaut le détour ! Et après avoir vu un bout de leur décor de scène, aller les voir en live semble être une bonne idée.

Le second groupe du cru 2011 de Tour de Chauffe montent sur scène dans une atmosphère intimiste : un magnéto à bande trône en place centrale, dans une douche de lumière rouge. La disposition de The Hanged Man and the Moon est intéressante ; le batteur de trois quart et la chanteuse sur le bord droit permettent de bien exploiter la profondeur de la scène. Le groupe propose une sorte de rock ambiant, mâtiné de Trip-Hop (oh c'est beau ça...) marqué par les années "alternatives", côté mélancolique. Le son est assez plaisant et, malgré le nombre d'effets hallucinant que la chanteuse arrive à mettre sur sa voix, la contrebasse et la guitare au grain très poussiéreux compensent agréablement.

Place à Aladdin, qui envoie une espèce de dance music pour dépressifs, un mélange improbable entre Guetta et Cure. Brefbrefbref. De bon gros beats un rien facile, avec une sorte de John Frusciante à la guitare : de longues nappes de guitares, agrémentées de distortion et de delay en tout genre, mais pas trop quand même, il ne faudrait pas que ça tâche... Le chanteur a une obsession bizarre pour les papayes. Il est chauve. Je ne sais vraiment plus quoi dire d'objectif sur ce groupe, et je vais devenir désagréable.

Le public (180 personnes environ, pas mal !) qui avait déserté la salle et investi le bar, rentre en force pour Frustration. Manifestement, les fans sont là : ça pogote (alors qu'honnêtement il n'y avait pas matière à), ça reprend les refrains et ça rigole aux blagues du chanteur. Heureusement qu'il est là, lui, d'ailleurs... Le groupe n'est vraiment pas très carré, notamment le batteur et le claviériste. Les autres n'ont malheureusement pas un très beau son et, ne serait le charisme du chanteur, on se croirait devant un mauvais groupe de rock amateur. Leur "postpunk résolument moderne" (vlà la présentation aussi...) est "viril", peut-être, "puissant", ça non, "d'une violence toute en retenue" (va écouter Bitches Brew avant de parler), "sombre et froid". Là on est d'accord.

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