Calais, un vendredi soir, le lendemain de la fête de la musique. Il a fallu que je puise dans mes dernières ressources pour aller jusqu’à Calais. En même temps, la motivation est forcément au rendez vous pour aller voir Gnawa Diffusion.
Arrivé au centre culturel Gérard Philippe vers 21h, le concert vient à peine de commencer. En première partie, c’est Boogie Balagan. Un groupe franco-palestino-israélien qui joue une musique rock, teintée de dub et sur vitaminée.
Malgré tout, le public reste timide mais métissé. Du fan de métal au p’tit rasta ; du gamin de 2 ans à la vielle dame du quartier. C’est seulement sur la fin du premier concert que les gens commencent à trouver leur marque et prendre un peu plus part au spectacle.
Entre les deux parties, l’association des « femmes de la méditerranée » nous propose de déguster quelques gâteaux maghrébins en sirotant un délicieux thé à la menthe. Bsahha !!!
Nous voilà donc dans d’excellentes conditions pour apprécier les Gnawas. D’ailleurs, un peu de culture entre deux notes. Les Gnawas sont les descendants d'esclaves d'Afrique Noire. Ils furent amenés par les anciennes dynasties qui ont traversé l'histoire du Maghreb, pour les travaux et les bâtiments et le renforcement des armées.
C’est vers 22h30 que le concert commence. Gnawa Diffusion propage grâce à ses sons, une ambiance magique et décontractée.
Un métissage musical unique qui mêle le chaabi (musique populaire), le rock, le punk, le reggae au rythme gnawa. Un début de concert plutôt reggae, puis un set d’une petite demie heure de Gnawa pur (crotal + hajouj) qui nous transporte aux portes de la transe.
Vers 0h00, il ne reste seulement qu’une poignée de motivé qui se sont laissés enivrés par le rythme spirituel.
Trente minutes plus tard, c’est le retour à la réalité, et à la maison …
