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Idaho à la Condition Publique

Jeudi soir, l’Alimentation de la Condition Publique se voyait investie par le trio Idaho, mené par sa tête pensante Jeff Martin.

Pendant un peu plus d’une heure, le groupe offrira sa Pop intimiste et sophistiquée à un public éclectique.

21h, on patientait dans la pénombre et la chaleur conviviale de l’arrière salle du bar, un dj nous balançait du Joy Division légèrement dénaturé, tout semblait figé. Soudain, mouvement de foule -relatif- la pièce s’emplit d’ombres, discrètement jaillit de la foule Jeff Martin, sourire timide. Il passe en un éclair dans ce qu’on qualifie de loge : un couloir de la Condition, où il déshabille, du moins le haut. Une minute suffit, Idaho s’avance alors sur scène, toujours ce sourire, naturel au possible. On attend tous l’arrivée du drummer, saoulé à l’eau.

Il est là, on décolle. En légèreté tout d’abord, le groupe entame un set qui s’avérera d’une qualité extrême. Partout depuis les années 90, on vante la magie de ce combo. Bercé par ses envolées mélodiques, l’Alimentation se transforme, un paysage, des criquets, le vent qui souffle de manière intrigante, une certaine mélancolie. A la limite du Blues, le sadcore d’ Idaho embarque la foule dans une ambiance dénuée d’artifices, pleine de sincérité.
Le synthé prend le pas sur la guitare, pour renforcer un peu plus cette sensation de bien être dans laquelle Jeff Martin et son sourire, encore lui, nous plongent. Un set à fleur de peau, entre tristesse et rage, mélancolie et volonté de voyager, voyager à travers une musique qui unit. Jeff Martin démontre, pour ceux qui ne le savaient pas, que la Pop a des faces plus sombres, celles là même qui la rapprochent du Blues et en font une perle. Idaho repart, le voyage reste dans les têtes, chacun a pu le faire. C’est là la réussite de ce concert.

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