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In Flames à l’Aéronef

Du death mélodique. La belle affaire. In Flames est plus communément fiché à la rubrique « tuerie ». Et en ce Dimanche glacial, il va faire bon laisser parler la poudre pour se réchauffer. La première partie, Sybreed, s’en sort avec les honneurs et contente un public poli, malgré un front man transparent. Le bassiste à la stature intimidante fait le show à lui seul. Dommage.
Quelques titres de Sigur Ros font patienter dans une atmosphère cotonneuse. Un contraste saisissant avec ce qui va nous tomber sur le coin de l’oreille… Le sample de Cloud Connected tourne en boucle alors qu’In Flames foule les planches de l’Aéronef. Belle affluence pour un concert dominical. Pas question ici pourtant de se reposer. Anders Fridén est là pour en découdre et le fait vite savoir. Malgré un départ au son hasardeux, la voix possédée du Suédois déchire l’espace et donne déjà les premières sensations. Le groupe fait front sur le devant de scène, l’image est impressionnante. Toujours au plus proche des fans, jusqu’au contact, les membres d’In Flames harangue la foule et n’hésite pas à balancer de l’eau sur les moins vaillants combattants. Démonstratif, In Flames assure un set carré qui pioche dans une discographie affolante. Les refrains mélodieux prennent le pas sur des couplets syncopés lâchés dans l’urgence. Solo de guitares improbables, chevelures tournoyantes, la bande de Göteborg nous la joue old school avec une précision chirurgicale. Trigger presse la détente. En salle, le pogo est brutal, le circle pit fait mal. Plusieurs nez se souviendront de ces moments de douce sauvagerie.

Les cartouches restantes sont nombreuses. Le tubesque Leeches et son pont aérien, le toujours très efficace The Quiet Place ne manquent pas d’exciter des fans conquis. L’un d’entre eux ne manque pas de taper dans l’œil d’Anders.

« - I’m a true metal ! ( ?)
- Well… I don’t understand what you mean and I don’t give a fuck. »

Le mufle bilingue revenant à la charge, agace passablement le chanteur. Ce dernier lui cède alors le micro durant un titre entier (Only for the Weak) ! Une prestation -pas si- catastrophique, et amusante. Le groupe entoure le jeune homme en pleine détresse face à un parterre perplexe. Cette star d’un soir qu’Anders snobera royalement, pourra au moins se dire « J’ai joué avec In Flames ! ». Excusez du peu !
Rocambolesque anecdote mise à part, Take This Life vient ruiner les dernières forces de l’auditoire avant que l’Aéro ne prenne un dernier envol sur My Sweet Shadow. In Flames satisfait donc toutes les attentes des férus de death mélodique. N’en déplaise aux sceptiques qui jugent d’un mauvais œil l’évolution du groupe depuis vingt ans.

Noesis.
 

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