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Indochine au Zenith.

« L'amour, c'est le physique, c'est l'attrait charnel, c'est le plaisir reçu et donné, c'est la jouissance réciproque… » Paul Léautaud, Ecrivain français.

Deux étreintes. Deux rapports. Coups sur coups. Sur scène et dans la salle, les corps se confondent, l’union est belle, épuisante. Les partenaires se donnent sans retenue.

La lumière vacille sur un voile, de jeunes filles annoncent tambours en main les premières caresses. Les troupes s’effleurent, premiers contacts. Lentement, la tension monte, le désir grandit. Le rythme cardiaque se met en branle. C’est au son électrique de Dunkerque que le Zenith s’embrase. Les mains se croisent, les langues s’effleurent, les fesses ondulent.
Le documentaire Live à Lille retraçant le sulfureux conte d’Alice & June promet quelques grosses bouffées de chaleur.
Happés par un groupe en jolies formes, les adorateurs de la subversive bande ne faibliront jamais. Le coït sera long et puissant. Le public honore la belle Indochine, qui ne se remet que difficilement de ces préliminaires. Nicola semble, une nouvelle fois, étourdi par une telle communion. Un public fidèle, une histoire d’amour de 25 ans, un épanouissement de chaque instant –X-.

« Le couple heureux qui se reconnaît dans l'amour défie l'univers et le temps ; il se suffit, il réalise l'absolu ». Simone de Beauvoir, Le Deuxième Sexe.

Ces deux soirs, tout n’est que plaisir. L’impur mariage est encore heureux.
L’œuvre de chair se poursuit, sueur et proximité enivrent les sens. Marilyn fait lever les poings, June installe le malaise, on change de position.
Trois Nuits par semaine, nouvelle invitation à l’hédonisme procure bien être et joie… Les gouttes perlent sur les décolletés, les cheveux suintent, les jeans se font trop serrés…

Le groupe est en instant de grâce, la défloraison est bien loin, on se donne encore davantage. La passion se fait plus intime, ce qui réunit les deux armées en place est de l’ordre du viscéral. Sur les planches, l’émotion est intacte, la maîtresse indochinoise donne le LA –la, la, tu vois- sur deux soirées conséCULtives. En fosse, les corps se disloquent sous les coups de butoir de Mr Shoes à la batterie.
Nul doute que le bonheur procuré sur scène ne se soit longtemps prolongé sous les draps.

« Le sexe n'est pas une réponse. Le sexe est une question. Et la réponse est : "oui."

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