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Indochine au Zénith

« Je reviens te voir, ce soir. » *

Les mots vont finir par manquer pour rendre compte de la furie qui s’abat dans les villes où le Meteor Tour s’écrase. Lille, deux dates, deux séismes d’une intensité rare. Historiques, écrira même Nicola sur sa page Twitter. Et effectivement, ces deux concerts marquent au fer rouge un nouveau pic dans l’ascension fulgurante de la tournée. Jusqu’où iront donc les boys ? Un Stade de France déjà plein à craquer, de nouvelles dates ajoutées dans l’urgence, des fans hystériques, une mise en scène à tomber, une énergie communicative… Indochine est en passe de devenir le plus grand groupe rock que la France ait connu.

Le cavalier avance fièrement sous les hourras des fantassins compressés dans une fosse en ébullition. La messe est déjà dite. Le rideau s’affaisse dans un fracas de tous les diables. Ils sont là, prêts à en découdre. Go Rimbaud Go est bien vite chassé par Marilyn, toujours aussi percutante et idéalement située. Il faut voir la salle charger ! Le choc contre les barrières est violent. De jeunes fans hurlent leur amour, en larmes devant les sauveurs d’une scène française trop timide sur scène. Le Meteor Tour a toujours cette puissance de frappe phénoménale et ferait presque passer Hiroshima pour un pétard mouillé. Boris et Oli font saigner leurs cordes devant une foule extatique. La basse lourde de Marc et la batterie galopante de Mr Shoes transpercent les cœurs. Juste invraisemblable !
Nicola remercie les fidèles, déjà présents pour l’enregistrement du DVD en 2007, au Zénith. Conscient que Lille est une fan hardcore, il lui offre Jeudi, Savoure Le Rouge dans une version électrisante, et l’honorera de la première de L World, le vendredi. Boris se permet quelques passages sur l’avant scène pour le plus grand plaisir des aficionados. La fête est encore belle avec ce « putain de public ». Un gamin danse dans les bras de son père sur Popstitute. L’image est touchante, comme ces bulles de savon soufflées par les fans sur Junior Song. Indo touche véritablement toutes les générations. Toutes ! Les codes du concert sont parfaitement assimilés: les chœurs sur Punker, le claquement de main sur Troisième Sexe, etc. Le spectacle est aussi en salle.

Adora voit le retour de la caméra sexy qui flirte avec les courbes affolantes du chanteur, qui se marre devant ses conneries d’ado pervers. Dans l’euphorie, on en oublie même les paroles de L’Aventurier ! Oli se fout gentiment de Nico, qui repart au front, tête baissée.
Alice et June reste évidemment un grand moment, la sécurité sautille même joyeusement en gradins ! Rien comparé aux pelotons d’exécution qu’est Un Ange A Ma Table. La vidéo marque les esprits. A coup sûr. La gestuelle à la fois si vindicative et sensuelle de Suzanne en duo virtuel avec Nicola hante le spectateur bien après le concert. Difficile de retranscrire la force et l’émotion qui se dégagent de ce titre. Et puis, après tout… Un concert d’Indo, cela se vit de l’intérieur. Une expérience physique inoubliable, rien que cela. Courez les applaudir, bande de fous !

(* Un Ange A Ma Table.)

Noesis.
 

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