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Isaac Delusion + Natas Loves You au Métaphone

C’est dans la magnifique salle du Métaphone qu’a résonné le son enchanteur de Natas Loves You, venu défendre le nouvel album The 8th continent. Le public, un peu réservé dans un premier temps, est entré dans la danse après une invitation du guitariste. Emporté par la magie de la salle, le public a répondu à l’appel du groupe, et s’est mis à bouger dans la fosse. Pari gagné. La configuration des instruments sur la scène pourrait surprendre plus d’un rockeur, mais c’est bel et bien de l’électro-pop qui nous attend : batterie en arrière plan avec la guitare, et devant, la basse, le clavier et le chanteur qui emmènent le son pour faire bouger ce surprenant public familial !

Ça fait longtemps qu'on n'a pas joué devant un public, merci d'être venus.

Natas Loves You

Le groupe est enjoué, heureux. On sent une réelle amitié par les regards, les sourires, les boutades, les messages passés entre eux. Un membre du groupe n’hésite pas à remercier le public : Ça fait longtemps qu'on n'a pas joué devant un public, merci d'être venus. Et le concert continue, bon enfant, le groupe soudé balance dance et pop, fait hurler la pédale Wah-Wah et des nuances parfois funky. Le public apprécie, les enfants dansent… infatigables ! Les enfants, oui… La salle est accueillante. La prestation est puissante et on ne peut qu’apprécier la qualité incroyable du son, et le light show. Le Métaphone mérite d’être découvert, redécouvert et de devenir un lieu incontournable de nos soirées, si proche de tous les côtés des deux départements.

Don’t you Know chanté à trois en chœur est  très prenant.  Le public apprécie ce montage vocal réussi à sa juste valeur. La musique monte en puissance sur le morceau Amazon, certains chantent dans le public… connaisseurs. Le public continue à entrer dans la danse sur Skip Stones, très bien accueilli. Très appréciée aussi la nouvelle chanson What turns you, pop song calibrée et entraînante. On y apprend l’amusante anecdote suivante, qui rappelle d’ailleurs ce que c’est que d’aller défendre son travail sur scène : le batteur avait peur de cette nouvelle chanson, des applaudissements pour lui s’il vous plait. Le public s’exécute, amusé aussi quand on réclame d'autres applaudissements pour le guitariste : il est Français, c'est pas toujours facile pour lui ». Le groupe et le public en communion sont rieurs ce soir.  Le dernier morceau sonne de manière  explosive dans la fosse !  Du fun de la pop... Et oui, c'est possible de groover avec du synthé. Le rappel est l’occasion de présenter  Naked people, nouveau clip, et le groupe s’excuse déjà d’y être nu. Nus, tous les 5. Tourné à 5 heures du matin, on s’amuse des conditions de tournage.  Ce concert a convaincu, et la cohésion du groupe y est pour beaucoup, on n’attend plus qu’une chose, que ce premier album produit par le new-yorkais Chris Zane, ne soit que le début d’une belle aventure psyché-synthé- électro- pop enjouée et assumée.

Virgile, le bassiste, a eu la gentillesse de nous envoyer la setlist de leur concert, ultra disponible après le concert : Horizon, Game of tribes, Zeppelins, If they Follow, Amazon, Skip stones, What turns you on ? Housecall, 8 th continent, Naked people au rappel.

Une longue attente pour voir arriver Isaac Delusion. Heureusement que la salle propose un bar des plus sympathiques et une vue extérieure magnifique sur le complexe.  La musique que passe la sono nous endort quelque peu et Morphée la tentatrice nous arrache un bâillement sous la voix envoûtante de Rachelle Ferrell et son album  Reflexions of my heart. Le groupe arrive enfin.

Isaac Delusion se laisse désirer en raison de difficultés rencontrées aux balances mais surprend tout le monde immédiatement par un son puissant : on oublie l’attente, la prestation est ultra carrée, rapidement hypnotique. Le groupe perturbe nos sens par les chœurs profonds, lourds, voire plaintifs de Don’t stop.  Ils sont quatre sur scène, ultra équipés de guitares, claviers, boîte à rythmes, pads. Le chanteur, charismatique, s’impose comme leader naturel et ne s’égosille pas pour rien entre les morceaux, gardant toute sa voix pour les chansons.  La prestation est électro, la voix perchée, nuancée quand il le faut de petits vibratos si bien placés. Le groupe est en fin de tournée, et la prestation est parfaite, et transpire la maîtrise... L’ambiance est Lounge, dansante, envoûtante… 

Le Métaphone est une très belle salle, sa conception et le lieu historique qui l’entoure nous ont beaucoup intrigués.

Isaac Delusion

Le public est réceptif et danse ardemment sur la pop funk rock enlevée du morceau The devil’s hand. Le beat martèle puissamment le rythme de la chanson. On apprécie la joie procurée par une belle jam, toujours maitrisée. Le grand moment de la soirée reste sans aucun doute la chanson She pretends, connue du public et  acclamée.  C’est tout à fait troublant d’entendre une telle perfection vocale si proche de l’enregistrement. A saluer particulièrement la prestation funky, groovy du bassiste au jeu ultra personnel. C’est peu dire qu’il est investi.  On aura la primeur d’un nouveau morceau joué sur scène, assez  dark et mélancolique, rompant assez brutalement avec la funk pop électro du début du concert. Chant obscur, voix grave, prenant de l’ampleur  au fur et à mesure telle une prière sombre et incantatoire chantée dans une église. Ça donne envie de découvrir le nouvel album en préparation.  Petite danse du chanteur sur un solo de son guitariste et nous avons droit a une chanson groovy, le chanteur usant  de boucles sur sa voix, pour les Children of the night et il y en avait quelques uns dans la salle ce soir. Avant le rappel, la salle atteint l’apothéose  avec la pop technoïde et  dansante de Sleepwalking. L’ultime morceau Pandora’s box veut faire danser tout le monde et c’est réussi.

Prestation parfaite d’Isaac Delusion. Que peut-on attendre de plus ? A part, peut-être, vite les revoir… Après le concert, le groupe avoue : le Métaphone est une très belle salle, sa conception et le lieu historique qui l’entoure nous ont beaucoup intrigués. Laissez vous intriguer.

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