Le chanteur des "Yé-Yé" avait mis 18 ans pour repartir en tournée mais le voici à Lille pour une seconde date après le succès de son premier passage au Zénith le 24 avril dernier.
Pour faire patienter la salle, un projecteur illumine le fauteuil de cuir qui l'attend. Puis Jacques entre sur scène, avec son blouson en cuir et ses inséparables lunettes noires.
Son répertoire, essentiellement tiré de sa grande époque avec Lanzmann : « Et moi, et moi, et moi », « Le plus difficile », « J’aime les filles », « Le petit jardin », « Il est cinq heures, Paris s’éveille », « Les Cactus » ... mais aussi de titres plus récents : « Madame l’Existence » ou « Merde in France », comble toutes les attentes.
Entre chaque titre, Jacques Dutronc glisse invariablement un petit enchainement humoristique ou quelques anecdotes. "Hommages de chèvre" (sic) à Serge Gainsbourg.
En plus des excellents musiciens qui l'accompagnent, Jacques est épaulé de choristes à la part belle : Sophie Braconnier pour un duo sur « Tous les goûts sont dans ma nature » puis un trio avec Damien sur un "Fais pas ci, fais pas ça" version rappée ! Seul bémol : la salle peine à trouver drôle Stéphanie, naine rouge au firmament des blagues désuètes.
Vers la fin de la soirée, la scène si sobre jusque là, se colore et toute la troupe rejoint Jacques pour une séquence claquettes puis une chorégraphie à cinq balais sur « Merde in France ». Enfin sur « la Compapade », une petite distribution de maracas et tambourins aux premiers rangs du public permettra à quelques chanceux de rapporter chez eux un souvenir de la soirée qui s'achève.
Vient le rappel. " Les répétitions vous ont plu ?" demande Jacques. "On peut commencer le spectacle ?"
Il démarre à nouveau avec « Et moi, et moi, et moi » le premier titre mais seul à la guitare cette fois, pour une version plus acoustique.
Enfin, toujours charmeur, il ne manquera pas de saluer "Lille des beautés".
