Baz'Art à Nanas : 6 filles - 6 personnalités et un bel univers commun. Décor : des tournesols serpentent les micros, fantaisie de pimpantes demoiselles en fleurs d'orange et rouge vêtues. Venu avec leur public (une bonne partie de la salle), le Baz'Art à Nanas nous a emmenés, à plusieurs voix, d'histoire de filles en histoire de filles, sur des textes où règnent légèreté et auto-dérision. Guitare, djembé, saxo, flûte traversière, sonnailles, et fondues à l'arrière, une jolie demoiselle à la basse et une autre à la batterie... Les 6 musiciennes nous ont offert de joyeux jeux de scènes (la présence scénique de Mélanie en voix de tête est remarquable) et de superbes superpositions vocales.
Changement de décor. On enlève les tournesols enroulés aux micros... JEF KINO !
Jef Kino en concert privé, guitare et accordéon à blanches écailles nacrées, clavier, batterie (diapason d'honneur pour les merveilleux reliefs dans le jeu de percussions) et... Cécile Cognet (Mademoiselle Cactus in Love), nouvelle dans le groupe, adoucissant naturellement l'ensemble
Jef Kino et ses musiciens sont courageux. De larsens en larsens : ça commençait bien mal pour Jef Kino et son équipe (un p... d'irritation érupté de la bouche du batteur). Vaille que vaille, Jef Kino-le Hardi se lance guitare à la main devant son public. Ce n'est pas un son médiocre qui va le décourager ; sa musique vaut mieux que ça, ses textes, son énergie. Jef Kino s'empare du micro et d'une main téméraire, commence à chanter : pas de son.
Oui, il y avait de quoi devenir musiciens-fous vendredi soir au Biplan. Mais Jef Kino et ses musiciens sont courageux... et tenaces. Sans rompre l'effort, toutes cordes tendues et soutenu par son public, Jef Kino persévère, se lance une nouvelle fois au micro et C'EST PARTI ! Un blues pour installer l'ambiance, et faire bouillir la température, "On est tous pareils" (nouveau titre de son album presque éponyme "Tous pareils" sorti en février dernier) puis enchaînement avec "Les Baltringues" à l'accordéon et "Chienne de Vie". Le public est debout. Le public guinche. Le public claironne. Le public est conquis.
Oui, vendredi, 2ème soir de sa trilogie biplanesque, Jef Kino aura su imposer son tour de chants, contre vents et marées. The show must go on !
