Ce week-end au Grand Mix, c’était des concerts à la "sauce Jack". Le concept : un tremplin, des groupes locaux venant de la MJC et quelques têtes d’affiche. Ce soir c’est Jim Murple Memorial.
Nous sommes samedi, il est 18 heures passé de quelques minutes quand commence dans une salle quasi vide le premier groupe du tremplin. C’est S’haika, comprenez Street Haiker, les poètes de la rue. Un hip-hop tourquenois distillant un flow bien posé sur des faces B bien cadencées. Abordant à la fois des thèmes légers, tel la télé, et d’autres plus profonds comme la guerre en Palestine ou l’état du monde. Bref, un hip hop conscient qui n’attend plus que son D.J. (avis aux amateurs) pour se laisser pousser des ailes.
Ensuite, c’est au tour de Staughtered, groupe de métal énergique, et puis, l’excellent Autorun, bande énigmatique qui nous transporte tantôt aux portes de la pop tantôt à celles du psychédélique. Des accents de Radiohead en passant par Jimmy Hendrix. Une musique de qualité, pour un groupe qui devrait rapidement se faire connaître.
Enfin, c’est Mr Aya et Dr Olive qui bouclent la scène tremplin. Ils nous offrent un reggae roots spirituel en nous invitant dans les bras de Jah Rastafari.
Après une courte pose, voila le Jim Murple Mémorial qui fait son entrée pour le plus grand plaisir de tous.
C’est donc parti pour deux heures de reggae, rocksteady, jazz, ska roots, rythm’n blues, etc. Le Jim Murple Mémorial est une sorte de cachet d’aspirine dans un verre de bière, un mentos dans une bouteille de cola. Bref, l’alchimie opère rapidement en faisant danser, sauter la majeure partie du public.
La voix exceptionnelle, qui se pose à merveille, de la charmante et dynamique chanteuse y est pour beaucoup. Elle nous emporte aux limites de la musique festive, mais assurément, elle nous embarque un soir de pleine lune, à un bal jamaïcain, au bord d’une plage .
Du gros, du lourd donc. Jim Murple Mémorial est simple, authentique et généreux car en guise de rappel, c’est plus d’une demi heure de bonus qu’il nous propose.
Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin et il faut rejoindre le froid et la pluie, qui nous ramènent vite à la réalité.
