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Julien Doré + HollySiz au Théâtre Sébastopol

Mercredi, c’est le jour des enfants. Et il y en a beaucoup ce soir au Sébastopol pour le concert de Julien Doré. On en retrouvera d’ailleurs ici ou là à côté du jeune blond lors du spectacle.

Mais pour le moment, c’est une autre blonde, Hollysiz, qui débarque sur scène avec ses deux musiciens. Lorsqu’elle joue du tambourin, la chanteuse, qui a un petit air de Cœur de Pirate, donne tout de suite l’envie de remuer les fesses. Sa musique a du punch et du groove aussi. Il faut dire que les rythmes sont souvent très rock’n’roll, tout comme la voix de Hollysiz sur certains titres.
Le groupe nous interprète ensuite une chanson co-composée avec Brigitte : « On s’est dit que si Tarantino faisait un James Bond, ça en serait le thème ». Hollysiz poursuit sur les vagues du surfing rock en invitant le public à chanter avec elle. L’essai n’étant pas très concluant, elle ironise : « Ok ! Le mieux, c’est de se lancer. Bon courage ! » Les applaudissements de la salle, eux, sont plus convaincants. L’artiste a même droit à une ovation à la fin de son set.

Sur scène, on finit d’installer le plateau de Julien Doré. C’est un décor un peu sixties, avec une télé et des lampes de chevet. Sur la batterie est écrit « Bichon Tour » tandis que sur les pianos on peut lire « Julien Doré Orchestra ». Le ton semble donné : il devrait y avoir du spectacle.
C’est tout en douceur que l’artiste arrive sur sa Baie Des Anges, les cheveux longs et bouclés. Julien Doré, à la manière d’un Edouard Baert et avec une dose d’humour, vante son show : « il va y avoir du don se soi » assure-t-il. Les jeux de lumières subliment les ambiances, notamment celles de Roubaix Mon Amour.
L’artiste fascine par ses danses improbables et désarticulées. Après L’été Summer acclamé par les filles, Julien Doré nous offre enfin un peu de spectacle sur First Lady. Tel un chimpanzé, il escalade les amplis et grimpe au balcon, parcours quelques rangs, se suspend au balcon quitte à manquer de tomber sur le parterre, puis fait finalement demi-tour. Tout le Sébastopol est debout et acclame le chanteur.
Puis l’ambiance s’adoucit avec deux titres plus calmes où Julien Doré sort son ukulélé, avant de s’agiter à nouveau avec Winnipeg et Les Limites. Et lorsque le groupe entame Kiss Me Forever, la foule se lève et vient s’amasser devant la scène pour interpréter la chorégraphie du clip en levant les bras. C’est assez drôle de voir tant de gens lever les bras à gauche et à droite un peu comme dans le clip de Thriller. L’artiste en profite pour faire monter deux petits garçons sur scène et les faire danser à ses côtés.

Tout le monde se rassoit et le rythme du concert s’alourdit de nouveau. C’est un peu le souci ce soir : d’un côté on est emporté par un Julien Doré fougueux et fou, de l’autre on a tendance à s’assoupir dans son fauteuil quand les titres sont plus posés, comme Bleu Canard ou Glenn Close par exemple.
C’est donc de manière un peu bancale qu’on arrive au rappel. Après Bergman, on s’enthousiasme lorsque l’artiste se retrouve seul pour interpréter un titre à la trompette et au ukulélé. La surprise viendra des balcons où ses musiciens font les chœurs. De retour sur scène, le groupe se place devant le public et entame Just A Deal sans aucun micro. L’instant a quelque chose d’un peu magique.
Après être une nouvelle fois monter au balcon, c’est au côté d’une petite fille un peu perdue que Julien Doré achève son concert au Sébastopol. Du show il y en a eu, pour les enfants en tout cas.

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