Ce soir là à l’Aéronef, la salle bondée accueille Katerine pour une étape de sa tournée qui met en scène son huitième et dernier album « Robots après tout ».
> 20:45_RETARD (le mien)
ZUT! La salle est déjà pleine...la première partie, Prototype, débute déjà.
Je me faufile entre les rangs du fond pour mettre une image sur le son ... Haa..
Une chanteuse, plastique de rêve, mini-robe rouge, chevelure aérienne et manières maniérées. Accompagnée de ses 3 musiciens, elle propose un rock français, aux faux-airs de Yeah Yeah Yeahs et une copie un peu palôtte de Vive la fête …dommage. Ils seront meilleurs dans quelques scènes.
> 21:15_LA COHUE (ouverture des accès balcons)
Tant bien que mal et en jouant des coudes (et du rideau... comprendront ceux qui étaient là-haut!), je me fraye une place confortable à la rambarde... parfait!
> 21:23_OBSERVATION DE L'AUDITOIRE (en hauteur)
Enfants, adolescents, jeunes adultes, adultes mûrs, et séniors composent l'audience. Le phénomène Katerine , un phénomène transgénérationnel?! Un public à l'image de son idole, personne ne se prive et on assiste du coup à un défilé de tenues extravagantes.
Ô!!! Un étrange énergumen déambule dans le public... en slip et chaussures à talons!
(aux dépends de cette énergumen, j'apprendrais plus tard dans la soirée qu'il est impossible de slammer efficacement dans cette tenue légère, observation à l'appui !).
> 21:30_AKTION (Katerine entre en scène)
Foulant une jolie moquette bleu cyan, IL apparaît... plus beau que je ne l'aurais imaginé!
Lui et son band [BEND], avec qui l'entente semble des plus amicales, proposent un joli divertissement visuel provoqué par une série de costume de scène kitschissimes: l'étriqué est de rigueur! Ça va transpirer grave sous les projecteurs!
Prestation scénique irréprochable, énergique et finement imaginée.
Néophyte, j'écoute avec attention les textes et, souvent léger (« 100% VIP », « Le poulet »), mais parfois plus 'touchant' (« 78-2008 », « Numéros »), j'entre avec plaisir dans l'univers de cet artiste atypique.
Le groupe enchaîne les titres et Katerine ses tubes, mais il n'en oublie pas pour autant d'offrir de grands moments de communication:
- exhibition de son 'porte-jarretelle pour chaussettes' (un strap au mollet...tellement sexy!!!)
- évocation enfantine, véridique, d'une dispense (maternelle) de piscine pour cause de... 'trop grosses narines'
- improvisation téméraire et assez remarquable suite à la reception d'une "bouteille à la scène" lancée par une des nombreuses groupies de premier rang.
- rock sensuel dansé avec une charmante rouquine ...
Katerine donne à un public qu'il écoute, à qui il parle, murmure. Il hurle parfois, mais personne n'en veux à son sale caractère. Moi je suis pendue à ses lèvres, si petites pourtant vues du balcon.
> 22:07/22:49_ « LOUXOR » (le test)
Comme attendu, le titre-tube de l'album déchaîne. Une première fois en milieu de set... puis une seconde, plus intense encore, pour conclure le concert tout en énergie, en slips et chaussures à talon.
> 23:00_LA FIN (déjà?!)
Extraverti, plein d'humour, authentique, et sans aucune fausse note, Philippe Katerine a brillamment relevé le défi d'un concert très attendu, qui aurait pu être en-deça des espérances placées en lui (ha..les dangers du battage médiatique...).
En guise de conclusion , je citerai l'incessante réplique de ma voisine de balcon, et non sans vous faire part de la gêne occasionné par la vocifération de ses propos: "- Il est pô bien, lui! Il est pô bien! C'est un fou dans sa tête!"
Oui, probablement... dites..ça ne serait pas tendance d'être barré?
MERCI KATERINE !
Review : Marion et Alice pour LLN.com
Photos : Dom pour LLN.com
