Timide, Saso entre sur scène. Choisie pour être « Futur Talent » de l’opération d’une grande banque, la Lilloise débute à l’accordéon. Intimiste, une voix d’une clarté rare, Saso nous emmène dans un univers entre chanson française et bistrot. Multi instrumentaliste, elle alterne entre alors ses différents outils : accordéon, guitare acoustique, electrique et clavier. Peu de paroles entre les chansons, elle s’y essaye enfin en fin de concert « c’est la dernière fois que je change d’instrument, cette fois… » en prenant sa guitare électrique, avant de se reprendre « en fait non, c’est pas le bon instrument » et de poursuivre à l’accordéon. Sa première partie se termine, trop courte…
my space Saso
Un an après son passage au théâtre municipal de Béthune en première partie de la déjantée Brigitte Fontaine, L est de retour mais cette fois dans la petite salle du Poche.
Le style est cette fois moins minimaliste que Saso, accompagnée de musiciens, et musiciennes.
L., impose par son style, sa voix, sa personnalité, mais aussi sa présence sur scène. Les textes sont travaillés, précis, tout comme son nom de scène, L, initiale de son nom, des noms de ses grands-parents, « un hasard… ». Initiales, nom également de son premier album, à l’univers charnel et poétique, sensuel et féminin, où les mirages du réel se mêlent aux vérités de l'irréel. Les liens avec Babx (prix Constantin) et Camélia Jordana pour qui elle a écrit sont étroits, on entre tout entier dans ses chansons : ‘Petite’ sur l’expulsion d’une sans papier, ‘Jalouse’, ‘Mes lèvres’ … qui content des amours inquiètes, nostalgiques, malheureuses.
