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La fête à Raoul à Boeschepe

Perdue sur la frontière franco-belge, à mi chemin entre Dunkerque et Lille, La Fête à Raoul investit, pour sa 2ème édition, les champs de la petite commune de Boeschepe durant 3 jours. Concerts, fanfares, cirque acrobatique, ateliers et spectacles pour enfants au programme. Le tout sous l’œil bienveillant du Géant Raoul de Godewarsveld, casquette de pêcheur boulonnais sur la tête et choppe de bière « à l’amitié » à la main, auteur du titre à succès « Quand la Mer Monte ».
On arrive le samedi en fin d’après-midi sur le site. Le soleil est là pour briller sur nos têtes, on se retrouve en pleine campagne, quel bonheur !

Le dernier titre de Treize à Table vient de commencer. C’est la 5ème fois que je les vois en concert et c’est toujours un plaisir. Savant mélange d’influences africaines, tziganes, de rythmes Jazz et Ska, leur musique se danse et leurs textes se vivent. Le morceau, et de ce fait le concert, se termine sur un solo au sax soprano (c’est nouveaux ça non ?).
Le temps de boire une bière, payée en Raoul, monnaie dont la devise est « Egalité, Fraternité & Moules frites » et servie par de très jolies bénévoles et on enchaîne sur Effi dans ch’Cabaret.

Le programme papier prévient « Émotion à fleur de peau, garantie sur paroles ! ». Je confirme, la voix et les textes d’Effi font frissonner. Avec ses mots et la musique de Julien Montignies à la guitare et Sebastien Dochy à la contrebasse, elle fait rimer amour et humour, passion et chansons, sur des maux de tous les jours. Effi remercie Jean, présent sous le chapiteau, qui a prêté son champ pour accueillir le festival. Elle nous parle du bonheur qu’elle ressent lorsque le public reprend ses chants. Elle nous demande en chanson de nous adapter. Le public joue le jeu et prend beaucoup de plaisir.
Avant de poursuivre sur Chem’s, une petite fanfare se produit au pied de la grande scène. Mini haut parleur en micro et mini ampli autour du coup, la fanfare (pardon, mais j’ai pas leur nom) reprend à sa sauce « Les démons de la Nuits », « Daddy Cool », « Fallait pas me quitter »… Ils réapparaîtront plusieurs fois dans la soirée, pendant les balances et les changements de plateau.
Le joueur de Darbouka présente le groupe Chem’s de la Compagnie du Tir-Laine. On commence par « La danse de l’Atlas » pour annoncer le thème. Une voix douce se pose sur la musique d’un Oud, d’un violon, d’un clavier, d’une darbouka. L’appel du voyage est de plus en plus fort…
Devant nous, une petite danse du string nous ramène à Boeschepe (soupire…)…
Dans Ch’Cabaret, le Punk n’Roll de Gun Addiction claque déjà. Grosse basse, rythmique lourde, disto et chant hurlé. Des crêteux apprécient.

Retour Chez Raoul où Poulycroc commence son spectacle « festivo - fanfaro - ethilo - ska-punko – bordelesque ». Un pur moment de bonheur, un grand merci à ce groupe belge déjanté !
Poulycroc nous joue des pubs, des musiques de jeux vidéo, des génériques de dessin animé. A leur demande, le public entier se met en farandole. Tout le monde danse et chante au rythme de la musique de Poulycroc qui nous dispense une leçon de Métal : jambes fléchies, head banging et un gros qui crie et qui fait peur. Ce concert reste l’un de meilleurs, si ce n’est le meilleur moment du festival.
Retour au Ch’Cabaret, costume à la The Crow façon Elvis, tendance Disco, le chanteur des The Qui expliquent leur concept : des reprises des Who à la française. Mouai…
Sur la grande Scène, les Blaireaux terminent leur balance. Présentation à poils des musiciens (ceux qui y étaient comprendront) et le concert, véritable ballade au cœur des gens, commence. Les Blaireaux mettent en scène sans complexe ce qu’ils chantent, des textes souvent drôles, mais aussi parfois durs et tristes. Très bon moment également.
00h. Desert Rebel est sur la scène. J’attendais avec impatience de voir ce que ce mélange de genre aller donner. Imaginez des membres de Tryo, de la Mano Negra, d’Iam, et de Gnawa Diffusion ensemble sur scène en compagnie de l’Orchestre Touareg Nigérien, Takrist n’Akal… Au bout de 6 titres, seul l’Orchestre Nigérien est sur scène apparemment… Leur musique est trop douce pour l’état de fatigue dans lequel on est (la soirée de la veille a été trop "extrême"). On décide de rentrer.
Quel plaisir d’avoir assister à cette 2ème édition de la Fête à Raoul. Longue vie à ce festival et merci aux organisateurs et aux bénévoles !

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