Wazemmes, une salle pleine et La Goutte, le bon cocktail pour fêter comme il se doit le début du printemps. Le groupe a autre chose à fêter : la sortie de son nouvel album, "Drôle de Monde".
Une dizaine d'instruments attendent sagement sur scène pendant qu'une partie du public rebrousse chemin à l'entrée. Pas facile d'être victime de son succès, c'est un peu gêné que le groupe s'installe, contraint de devoir refuser du monde pour des questions de sécurité. Gaby, au chant, s'excuse de la situation, et remercie chaudement la salle d'être au rendez-vous.
La Rue Kétanou, Les Ogres de Barback, Tchobello... La Goutte s'inscrit dans la lignée de ces groupes qu'on écoute pour leur poésie, et qu'on va voir pour leur bonne humeur. Rêveuses ou indignées, les chansons couvrent un large panel de sujets. C'est d'ailleurs sans trop comprendre qu'on se retrouve à faire la poule à l'unisson. La théorie du poulet sans bec et sans plume restera un mystère, mais pour ce qui est des "lalala" en choeurs, on pige plutôt vite. "Sinon on pourrait faire des chansons uniquement en lalala, comme ça on ferait le concert tous ensemble, ce serait pas mal, non ?". Il faudrait y réfléchir, mais que serait leur album sans leurs drôles de mondes, qui "portent un regard cherchant dans le quotidien l'empreinte d'une valeur que l'on nomme humanité".
Le guitariste-trompettiste-banjoiste-soubassophoniste est content de sa soirée : "Cet album est le résultat de beaucoup de boulot, on est enchantés de voir autant de monde pour ce concert, c'est un bel aboutissement !"
