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Laura Veirs & The Hall Of Flames, Cataldo et Old Believers à l’Aéronef

Au Club de l'Aéronef ce soir point d'effervescence et pourtant une petite foule compacte qui se presse dès l'arrivée des compagnons de scène de Laura Veirs. La soirée débute avec Old Believers ou plus exactement un Old Believer en solo, Nelson sans Keeley. S'ils tirent leur nom d'un mouvement orthodoxe, c'est pourtant un folk calme mais assez original qui est proposé, à découvrir mieux sur disque néanmoins. La voix est agréable à écouter et les mélodies tout autant, mais le côté épuré des chansons sur scène ne leur rend pas totalement justice. En deuxième partie, commencée aussitôt la première achevée, Cataldo, ou plutôt Eric Anderson, également seul sur scène, plus difficile d'accès. Proposant des mélodies typiquement américaines, aux échos tournés vers la country, il semble austère et nerveux. Néanmoins les textes valent le détour et il est finalement bien accueilli.

 

Laura Veirs arrive sur scène un bon moment après accompagnée de ces deux messieurs et de la violoniste Alex Guy, et également d'un bébé de sept mois sous la guitare acoustique. La veille, Laura était à Paris où elle estime avoir été très bien accueillie et semble confiante à Lille. Il règne une ambiance paisible et respectueuse et le groupe prend ses marques. Le set comprend de nombreux morceaux du dernier album, July Flames, et donne à la soirée la même dimension intimiste que celui-ci, bien différent de l'époque Saltbreakers (bien que ceux-ci participent à l'album, ils n'accompagnent pas Laura sur scène). Pour cette partie de la tournée, les Hall of Flames sont en effectif réduit - moins de chant notamment. Si les instruments en arrière-plan et choeurs ajoutent indéniablement de la saveur, ils restent discret et l'essentiel tourne autour de la voix, sublimée par la guitare, acoustique ou électrique. Intimiste ne signifiant pas doux, Laura nous offre quelques morceaux enjoués, comme Wide-Eyes, Legless et de belles envolées comme I Can See Your Tracks. La présence du groupe autorise également le jeu de titres comme Galaxies, récréations sonores au milieu des grands espaces américains dessinés par le folklore américain que Laura emprunte à l'occasion. Mademoiselle Veirs est plutôt plus bavarde qu'à l'accoutumée, définitivement à l'aise. La première partie du set se termine sur une très émouvante version de Rapture, définitivement l'un des plus beaux morceaux de sa carrière - présent sur le nom moins sublime Carbon Glacier -, avant un rappel moins doux, où figure son adaptation du Dormeur du Val de Rimbaud.

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