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Les Blaireaux + Tonycello au Théâtre Sébastopol

« Ce soir, le Sébastopol accueille Les Blaireaux !» Ça sonne un peu bancal, et pourtant c’est bien le cas. Mais avant de voir le groupe lillois, c’est un présentateur qui nous accueille…

Debout entre un tabouret, une chaise et un pupitre, le malheureux bégaye sans jamais parvenir à finir ses phrases. Il s’arrête donc, prend un violoncelle et entame une chanson… sans ses partitions qui ont fini par terre et mélangées. « Je vais la faire par cœur ! » lance-t-il. « C’est une reprise de Jacques Brel. Enfin, quasiment ». Dès les premières notes de La Vache à Mille Francs, la salle explose de rire. Le texte est excellent, bourré d’humour, de bons jeux de mots et le public en redemande ! L’artiste se présente enfin : « Tonycello, pour vous servir ! »
Le musicien nous conte ensuite l’amour d’une femme pour Les Vieux avant de nous donner une leçon de violoncelle assez drôle. Le set de Tonycello s’achève sur une chanson en hommage au Pauvre Petit Célibataire. Un ultime salut et il laisse sa place aux Blaireaux. Ne loupez pas son passage au Biplan les 15 et 16 avril prochains !

A peine le temps de débarrasser la scène que voilà nos six Blaireaux qui entrent pour se plaindre avec Vous n’écoutez pas la Première Chanson. S’ensuit le bien nommé Jsuis pas tout seul qui tombe à pic pour souligner que plus de 1300 personnes sont venues assister au concert. Mais plus qu’un concert, c’est un spectacle que le groupe nous offre : sur scène, un blaireau empaillé observe ses compères qui s’amusent avec les trois tentures suspendues, font des pyramides humaines ou se chamaillent sur La Supplique des Deux Frères Claustrophobes.
Les tracasseries du quotidien ? Alexandre (chant, guitare) les connaît bien et les exploite avec un humour décapant. Il veut se faire Des Moustaches à la Nietzsche pour sa belle ; en bon Gardien de Musée, il tente de vendre aux enchères ses acolytes transformés en statues ; en trentenaire célibataire, il fait des gaffes Autour du Berceau. On rit tellement qu’on ne voit pas le temps passer !

Le chanteur n’hésite pas à prendre à partie les premiers rangs dont il se trouve loin, à jouer le félin de cirque, à blaguer sur les gens qui font des bébés à la trentaine « pour avoir un sujet de conversation avec ceux qui en ont déjà » (rires). L’occasion pour lui de féliciter Stanislas (batterie) qui vient d’être papa.
Les Blaireaux, qui mélangent tout leur répertoire, remercient le public d’être venu fêter avec eux la sortie de leur dernier album, Bouquet d’Orties. Mais le spectacle n’est pas fini ! Le groupe nous offre encore des chorégraphies amusantes sur Les Charentaises, du déguisement sur Pom Pom Pom Frites (où Brassens, Brel, Trenet, Barbara et Gainsbourg) et du glamour avec sa reprise des Nuits d’Une Demoiselle de Colette Renard - « vous savez, celle qui jouait la vieille dans Plus Belle La Vie ! » (rires).
Et alors qu’on s’apprête à faire un détour par L’Auberge du Chat qui Pète, une nouvelle surprise nous attend : le rideau du fond de la scène s’ouvre sur l’Harmonie de Fives pour un final en beauté.

Après moult remerciements de part et d’autres et plusieurs standing ovations, les Blaireaux nous quittent avec une chanson a capella sur "les vieux savons de Marseille". En cette fin d’hiver, une bonne dose d’humour et de chaleur humaine, ça fait du bien !

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