Le public a timidement accueilli ce spectacle original, qui mettait en scène les entretiens entre l’écrivain Thomas Bernhard et la journaliste Krista Fleishman.
Malgré des choix de mises en scène intéressants, comme la présence sur scène de musiciens pour accompagner et suivre les propos de Thomas Bernhard, comme les jeux de lumière ou l’utilisation d’un écran géant en fond de scène rendant compte du passage du temps sur la terrasse de l’hôtel où se déroulent les entretiens, cette création a manqué manifestation de dynamisme, de mouvement pour attirer pleinement l’attention des spectateurs.
On y voit un auteur se donner en spectacle, cherchant continuellement à provoquer la journaliste qui est face à lui. Que pense-t-il vraiment ? Difficile de le dire, il alterne sans cesse entre les moments de rire et de sérieux, au point de désorienter ; sa pensée aborde de nombreux thèmes de société : la place de la femme, l’importance du rire, le monde du théâtre, on passe très vite d’un thème à l’autre, comme si ce n’était que des prétextes, pour Thomas Bernhard, à se poser radicalement en juge de la société.
