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Les Ogres de Barback + Eyo’nlé à la Salle Watremez

Si certains ont oublié ce que ça fait d’avoir 20 ans, La Cave aux Poètes, Les Ogres de Barback et leur public, eux, ne sont pas prêts de l’oublier. Familles, amis, jeunes et moins jeunes étaient au rendez-vous et formaient une longue queue devant le grand portail de la Salle Watremez pour aller célébrer le vingtième anniversaire de la célèbre fratrie de musiciens qui pour l’occasion, avait vu les choses en grand : expo rétrospective, invités à foison, fanfare et bien d’autres surprises encore ont rythmé cette folle soirée !

C’est Késaj Tchavé, un ensemble musical d’enfants roms de Slovaquie, qui ouvre les festivités : tant dans les costumes, les sonorités ou les danses (claquettes, percussions corporelles, etc.), c’est tout un univers artistique tsigane qui prend vie sous les regards impressionnés de la salle. Ils quittent la scène pour laisser place à un écran où des images des vingt dernières années défilent et nous plongent dans l’univers musical et festif des Ogres ! Une voix au timbre connu s’élève du centre de la salle, les têtes se retournent, la mélodie de Rue du temps s’empare alors de la foule, suivi de Léo, accompagnés aux quatre instruments d’origine des musiciens (accordéon, violon, flûte, violoncelle).

Il est nécessaire de préciser « d’origine » parce que les Ogres de Barback sont les champions du changement d’instruments à tout va ! On passe du piano au tuba, de la basse au trombone, du violon à la guitare, de la contrebasse au violoncelle, même parfois à la scie musicale ou à la bombarde, mais ce qui est sûr, c’est que ça ne s’arrête jamais et c’est ce qui est fait, entre autres, le grand talent de ces joyeux lurons.

Pourtant, ils ne s’en contentent pas et ont décidé, pour leur vingtième anniversaire, de s’entourer d’invités tout aussi talentueux : Les mains balladeuses, qui illustrent par exemple en langage des signes Contes, vents et marées, Frédéric Fromet et ses textes mi-humoristiques mi-engagés (C’est du bio, J’ai tout plein d’amis au MEDEF) accompagné par François Marnier à l’accordéon, Debout sur le Zinc avec qui ils interprètent Poil aux Yeux et Les mots d’amour, Timike et bien d’autres... Ils se retrouvent tous sur Le Daron, une chanson dédiée aux papas.

La fanfare Eyo’nlé met un point d’honneur à cette farandole d’invités : leur nom qui signifie « Réjouissez-vous » en dit long sur l’énergie communicative de ces huit Béninois ! Partageant l’affiche avec Les Ogres, leurs cuivres donnent une nouvelle vie à certaines chansons telles que Accordéon pour les cons, la version avec chants africains de Saturne (dont le texte est signé Georges Brassens), Grand-Mère et son solo de trompette ou encore la célèbre Rue de Paname !

Bien entendu, le groupe n’a pas oublié ses jeunes fans venus en nombre pour notamment entendre quelques unes des aventures Pitt Ocha et autres chansons jeune public, comme par exemple Delo. « Il est l’heure d’aller au lit les enfants ! », lance le chanteur avant de passer à un tout autre style et de transformer la salle en une « grande boîte de nuit » sur Grosse Tortue, avec projection de platines sur écran, solo de batterie et grosses basses comme on les aime !

Même lorsqu’on le sait, on est toujours agréablement surpris par l’univers si varié mais toujours de qualité que proposent Les Ogres de Barback. Des textes à la plume aiguisée pour des atmosphères sonores qui font voyager petits et grands, le tout, avec une grande sensibilité. Les quatre artistes n’oublient jamais de rendre hommage à ceux qu’ils admirent (Allain Leprest avec Pages de ma vie ou Pierre Perret avec Au café du canal, pour ne citer qu’eux).

« Sait-on jamais où les vents nous mènent ? », ce soir-là ils nous ont menés pour notre plus grand plaisir auprès des Ogres pour célébrer leurs 20 ans, l’âge de tous les possibles qui nous fait leur souhaiter encore bonne route pour tous leurs projets et leurs engagements !

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