Ce soir au Splendid, il faut imaginer 16 mecs sur scène en train de taper sur des bidons avec des mailloches. Un public très éclectique attend le début du spectacle des Tambours du Bronx. Mais les TDB se font un peu désirer… Puis, ils arrivent au fur et à mesure.
Très vite, ils se placent en arc de cercle avec leurs bidons. On peut tout de suite s’apercevoir qu’il y a trois parties (qu’on appelle « Bases », « Milieux » et « Rythmiques »). Derrière, deux musiciens sont aux stands des tubes métalliques et un est à l’Electro. Dès les premiers sons, on sent l’énergie qui va se dégager durant ce spectacle.
Si certains spectateurs avaient peur de trouver les sons répétitifs, ce sentiment a dû rapidement se dissiper. Les membres des Tambours du Bronx ne laissent pas cette idée vous envahir. Ils font (re)découvrir les morceaux de leur tout nouvel album studio MMIX (sorti le 5 octobre) en changeant de places et de rôles. Du bidon, ils peuvent passer au chant puis aux tubes métalliques. Leur histoire explique aussi la richesse musicale du spectacle. Le groupe existe depuis 1987 et compte dans ses rangs que des membres originaires de Nevers (Bourgogne) et ses environs. Leur musique est un mélange d’Indus, d’Afrobeat, de Rock, de Techno, de World Music, de Métal…
Pour ce nouveau spectacle qui date du début de l’année, de la vidéo est projetée en temps réel grâce aux tubes métalliques. On rentre alors dans « un spectacle un peu plus cérébral qui va vous transporter » comme le souligne un des musiciens. Les spectateurs se laissent transporter mais ne le montrent pas vraiment. Sauf quand le côté droit des TDB envoie des sons au côté gauche et que l’un des membres au milieu les incite à continuer et entre en transe dans une danse. Impossible de résister et de bouger au moins un peu son corps ! Toujours pas pour certains, dommage !
Les Tambours du Bronx font tomber les tee-shirts les uns après les autres. Les gouttes de sueur perlent au rythme des coups donnés sur les bidons. Les mailloches se cassent. L’intensité augmente. Symboliquement, la courbe d’un oscilloscope est projetée. La tension électrique semble à son comble. Le public participe enfin et se laisse (un peu) aller surtout quand il peut chanter comme sur le morceau « Fever ».
A l’image d’une des toutes dernières vidéos avec le bidon entouré par les flammes, les TDB font exploser la température du Splendid lors du rappel. Certains spectateurs ont pu repartir avec une mailloche. Comme un musicien en casse à peu près 2 paires par concert, les TDB ont fait des heureux. Pas de distribution de bidons cette fois. Un bidon fait 2 concerts, un par face et il est donné au public mais ce n’était pas le bon soir comme nous l’a précisé un des membres lors de l’interview. En sortant n’y avait-il pas comme une envie de frapper sur ce qu’on pouvait en chemin pour développer ses muscles ou pour créer des sons ?
