Se retrouver dans le milieu underground londonien après avoir gravi deux hauts escaliers extérieurs venteux, impossible ? C'est pourtant ce que nous avons vécu samedi 28 décembre à l'Aéronef avec Lianne La Havas.
On vibre des pieds à la tête. Nous sommes profondément enracinés par les basses du trio "Roseau" qui assure la première partie du concert. L'instrumentation électro est de la partie : pad, échantillonneur, synthétiseur... La voix féminine, si aérienne, si apaisante, n'hésite pas elle aussi à faire des passages par le vocodeur. Comment définir cette musique ? Une musique de nappes mais qui ne ménage pas le silence ? Une musique aux tempi lents mais qui peut s'enflammer sur un rythme de candombe ? Une musique aux basses intenses mais aux lignes mélodiques tellement aériennes. Bref, on ne sait pas sur quel pied danser, alors, on danse un peu sur les deux. Le pas fut relaxé, un pur chillstep !
C'est dans cet état, que l'on voit s'installer le décor simple et efficace qui accueillera Lianne La Havas et ses musiciens. Imaginez, sur la scène, un bouquet d'Oiseaux de Paradis, ces belles fleurs exotiques et rares. On tenterait bien la comparaison... Lianne La Havas est entourée de brillants instrumentistes et d'une choriste dont le timbre s'accorde parfaitement à celle dont on dit qu'elle a la voix de velours. La grande incertitude sera pour nous de savoir par quelles chansons se fera son ascension plus que certaine ! "Age", le standard bluesy ? "Grow", le tube dont on connaîtra les paroles par cœur ? On lui souhaite de vendre beaucoup d'albums mais surtout de continuer ses excellents lives si techniquement et musicalement parfaits.
