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Lieutenant Cobb + Chris Bailey & H-Burns à la Cave aux Poètes

L’Aéronef entretient sa complicité avec d’autres salles de la région en organisant les concerts “Chez ti / Chez mi”, cette fois-ci avec la Cave aux Poètes de Roubaix. Sur le principe d’un match, l’Aéronef organise un concert à la Cave aux Poètes, et le match retour est organisé par la Cave aux Poètes à l’Aéronef. Un bon moyen de faire mêler la programmation et le public certains soirs.

Pour cette soirée, le concert commence timidement avec une salle qui peine à se remplir, et c’est le groupe Lieutenant Cobb, qui ouvre la soirée. Le groupe est composé de David Dupont, le leader du groupe chanteur-auteur-compositeur-guitariste du groupe, entouré d’un batteur, d’un guitariste électrique et d’un bassiste.
Des chansons écrites en anglais aux sonorités country de vieux western à la Johnny Cash, appuyées par le son métallique du bottleneck.
Si les rythmiques et les riffs restent très simplistes, la sauce prend plutôt bien, les compositions sont sympa et alternent les balades et les mélodies entraînantes.
On regrettera tout de même le manque de communication entre les membres du groupe, nous privant finalement du contact chaleureux que l’on pourrait attendre dans une salle telle que la Cave aux Poètes.
Le groupe a sorti un album (en distribution très limitée), “back to square one”, à découvrir sur leur page http://lieutenantcobb.bandcamp.com

La seconde partie du concert est assurée par H-Burns et Chris Bailey. Un duo attendu ! D’un côté, un petit surdoué grenoblois de la guitare, et de l’autre un “vieux” baroudeur australien qui nous a déjà offert quelques pépites folk-blues, notamment au sein du groupe The Saints.
Découvert en mars 2007 lors du concert de "Mick est tout seul", H-Burns avait emballé la salle en fin de concert. On avait découvert un petit gars presque timide, un artiste hors du commun, une musique folk et une voix saisissante. Depuis son premier album, “Songs from the electric sky” en 2007, on a suivi et apprécié son second album “How strange it is to be anything at all” en 2008 et son troisième “We Go Way Back” en 2009, avant de découvrir sa collaboration avec Chris Bailey dans “Stranger”.
Et pourtant, ce n’est pas sans surprise que l’on (re)découvre H-Burns ce soir... on aurait pu s’en douter quand il a sorti ses deux guitares électriques...
Ce n’est pas dans le registre auquel il nous avait habitué qu’il accompagnera Chris Bailey. Pas de folk non, un H-Burns hyper survolté à gratter toujours plus fort toujours plus vite, à sauter partout et à monter le son à côté d’un Chris Bailey fidèle à lui-même, tranquille, à ne pas pouvoir s’empêcher de couvrir les mots de son acolyte entre chaque morceau, presque égoïste, presque impoli, presque gênant...

Sur un ou deux morceaux on retrouve malgré tout un peu du H-Burns que l’on connaissait, sa voix, son jeu qui se calme...
À côté de lui, Chris Bailey, avec lequel ils échangent la place derrière le micro tour à tour, est juste sympathique, à la basse. On se sent bien avec lui à l’écouter, à le regarder. Il apprécie, il rend humain ce concert, il le rend plus convivial.

Cependant, cette alliance de talentueux musiciens n’est pas pour déplaire. Une fois mis de côté la surprise de cette “électricité” excessive, le résultat est bon, très bon. On se laisse prendre au jeu, et on retrouve le goût de la collaboration de Chris Bailey & H-Burns en 2007 déjà avec le titre “Massacre”.

Une jolie rencontre, une jolie soirée.

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