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Loïc Lantoine [Festival les Enchanteurs 2008] à Harnes

Sacré festival qu’est celui des Enchanteurs. En effet, une belle, voire très belle programmation, mais dur d’y venir lorsque l’on vient de Lille avec pour seul véhicule un vélo… Pour une fois, ce sont les habitants des petites villes qui sont les favorisés!

La salle Jacques Prévert de Harnes est à moitié pleine pour accueillir ce soir le concert de Loïc Lantoine. Tout commence par un sommaire solo de François Pierron à la contrebasse. Loïc fait une entrée discrète jusqu’au moment où il s’approche du micro pour entamer par un cri, propre à lui-même, « Badaboum ».
Et voilà c’est parti, les mots s’entremêlent, et la contrebasse claque avec furie. François surexploite son instrument pour le plaisir de nos yeux et de nos oreilles. Tantôt caressée, tantôt frappée, elle sert de percussion aux curieuses vibrations, jusqu’à en casser une corde. Le duo se régale, nous régale, le bonheur est partagé.

Tout s’accélère en cascade et en plaisir avec l’arrivée d’autres musiciens :
Joseph Doherty, débarquant de Bordeaux. Un magicien multi instrumentiste, qui maîtrise le saxophone, la clarinette basse, le banjo, le violon, la flûte traversière, la guitare, etc… d’une façon déconcertante.
René Lacaille, avec son accordéon qui transpire le Séga et le Maloya qui nous rappelle son île natale, la Réunion.
Fil, guitariste et chanteur quand le cœur lui en dit.
Nicolas Jules, chanteur et comédien burlesque distille ses poèmes durs et doux à la fois.

Les textes de Loïc Lantoine sont denses, intenses, percutants, indispensables. Engagés aussi avec la remarquable han hon (chanson) « Tout est calme ». On peut entendre « y aura de la merde dans nos urnes, et ce silence on se le mangera. Journées nocturnes et chemises brunes. J'ai peur mais faut pas que ça se voit ».

C’est vrai que tout n’est pas rose, mais Loïc sait garder la flamme de l’optimisme étincellante. « On s’accroche au bar, c’est la qu’on se marre » « Et c'est pas fini et ça continue, vas y patron sers moi un rêve, je te le paierai en fou rire, il est pas l'heure de la trêve, on laissera pas nos poings mourir. »

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