Après deux dates complètes à l’Aéronef en décembre dernier, M était à nouveau à Lille pour deux soirs, mais au Zénith cette fois. Ce n’est plus Gush mais Pierre Souchon, fils d’Alain qui joue en première partie. Il fallait vraiment arriver à l'heure voire en avance pour ne pas rater le tout début et découvrir les morceaux de son album « Piteur’s Friends » sorti le 26 janvier. « M a un public bienveillant » souligne Pierre Souchon. C’est vrai que les spectateurs sont relativement attentifs. Pour ceux qui ont raté le début, pour ceux qui aimeraient le revoir, Pierre sera de retour à Lille le 19 mars au Biplan.
Mister Mystère laisse un peu de suspens avant son arrivée. C’est dans un grand M lumineux avec sa coupe excentrique et une paire de lunettes qu’il apparaît. Après toutes ces dates complètes à Lille, ce n’est pas étonnant d’entendre M dire qu’ « on se sent comme chez soi ici ». Il communique beaucoup avec la salle et installe une certaine intimité grâce à son naturel et son humour. « Je suis M, tu es M », on est déjà tous des M en ce début de concert. Grâce à une avancée de la scène dans la fosse, « le Roi des Ombres » chante au cœur du public. Des lumières colorées plein les yeux, les spectateurs reprennent avec lui le morceau de The Cure « Close To Me », présent sur l’album « Je Dis Aime ». Chaque chanson avec M se révèle être une véritable surprise : Que nous réserve-t-il pour la suite ? Une énorme surprise…
Avec sa guitare, M traverse la fosse suivi d’un caméraman qui immortalise cette bête de scène en parfaite symbiose avec son public. L’instant est unique. M ne fait pas les choses à moitié. Après avoir fait des heureux et des heureuses qui ont pu l’effleurer, il se rend dans les gradins, et là il se fait plaisir et joue pendant un petit moment « ça sonne faux ». Il prend même sous la sangle de sa guitare une jeune demoiselle qui tentait de se faire prendre en photo avec lui. Ce ne sera pas la seule à pouvoir jouer de la guitare entre les bras de Matthieu Chedid… On ne perd pas le rythme après ça ! C’est au tour de son groupe de participer. Ils se lancent dans une chorégraphie avec des lampes torche et n’hésitent pas à sauter dans le public pour se laisser porter par la foule.
« Est-ce que c’est ça » ne laisse pas tomber l’intensité crée par toute cette folle équipe. L’un d’eux désigné pour courir dans le « M » lumineux a perdu de son énergie au fil de la chanson. La faute à M ! Il a incité le public à faire des séries de cris. D’abord un ou deux, puis 13 ! Puis 30 ! Le public participe avec plaisir. Après l’effort, le réconfort d’un duo qui donne des frissons. Sur un fond étoilé, accompagné de sa petite sœur Anna, M nous montre « la bonne étoile ». Tant qu’on n’a pas vu M en live, on est « à des années lumières » d’imaginer ce que ça donne, ce qu’on ressent. « J’ai de la chance et j’essaye de la partager un maximum » explique alors M. Il présente aussi sa nouvelle guitare créée à Lille qui lui permet de jouer aussi avec les lumières et les images. Un jeu avec les images qu’on découvre vraiment avec la chanson « Délivre ». Alors que M et Anna chantent, un autre membre écrit les paroles sur une table dont le contenu s’affiche sur le grand écran. Chaque personne autour de M a un rôle important et est mis en avant. Le batteur Cyril Atef (moitié du duo Bumcello) a son petit face à face seul avec le public.
Au retour de M, toute la salle chante « Je Dis Aime » avec lui. Il s'amuse à faire semblant de jouer de la guitare. Il s'éclate avec son public sur cette chanson. Il remercie la salle pour sa participation car il est fier de chanter ses paroles écrites par sa grand-mère Andrée qui trouvait d'ailleurs sa coupe exubérante. Alors pour ceux qui se posent la question, M dévoile le Mystère... C'est une perruque ! Tant qu'on est dans l'album « Je Dis Aime » autant continuer avec « Le Complexe du Corn Flakes ». Déguisé en Super M, Joseph Chedid, le petit frère, jette des Corn Flakes dans la salle et retire son déguisement petit à petit pour finir par jouer en caleçon sans complexe ! Ce super M entre dans une battle de batterie avec Cyril. Egalité pour nos deux Corn Flakes.
On se rend compte que ce spectacle est une histoire de famille mais aussi d'amitié. M rappelle sur scène Pierre Souchon, mais aussi Ours qui n'est autre que Charles Souchon. Ils se connaissent en fait depuis qu'ils ont 13 ans. Ils viennent se joindre au groupe, Ours au tambour et Pierre au xylophone. La famille et les amis sur scène, il ne manque que des gens du public. M fait monter quelques personnes dont une petite Lou qui aura la chance de jouer de la guitare entre ses bras. Une expérience incroyable pour cette petite fille qui se trouve face à un Zénith complet !
Baisser de rideau pour le rappel. M revient pour un medley. De "Mama Sam" à "A tes souhaits", en passant par "Onde Sensuelle", chacun espère entendre sa chanson préférée. M n'a même pas besoin de chanter. Et alors qu'on croit qu'il va finir "En tête à tête" avec le public et bien non ! Il relance la machine avec son groupe et se transforme en "Machistador" pour le plus grand plaisir des filles ! "Le missionnaire de la drague" fait de l'effet ! Au tour d'Elise Blanchard d'avoir son solo à la basse. Le final du concert se fait en chorégraphie, lunettes de soleil qu'ils jettent dans le public. M lance un "immense merci" au passage. Une séquence piano nous laisse penser que c’est la fin...
Et Bien non ! M revient pour un deuxième rappel. En duo avec Anna, il diffuse encore un peu de son « Elixir ». Certains se surprennent même à chanter comme s'ils étaient seuls face à -M-, et puis ils se rendent compte qu’ils ont des voisins. La magie du Roi des Ombres a opéré une fois de plus ce soir. Après une présentation du groupe, des remerciements pour « l’équipe invisible », M tente une dernière expérience. Tout le monde donne la main à son voisin avant qu’il récite un poème en compagnie de Joseph. M laisse un dernier mot au public sur l’écran géant : « Je t’embrasse… ». M, une simple lettre derrière laquelle se cache un artiste complet, généreux, énergique que le public M. Un conseil : A voir en DVD !
Clip de "Est-ce que c'est ça ?"
